Le nouveau boyau... du caractère.
Belles conditions d'arrosage ce mardi soir. - 10. L'idéeal c'est -15 bon...on fera pas de chichi. C'qu'il y a de bien à -15 c'est qu'après avoir complété toute la surface, je peux reprendre par le coin où j'ai commencé qui est déjà gelé. Comme ça je peux mettre de l'eau pour deux ou trois "couches". À moins 10, continuer d'arroser après une face c'est prendre une chance de faire de la compote. Comme pour la peinture.
Le dossier nouveau boyau... Il se visse bien après la chante-pleure. Il est d'une longueur appréciable. Mais il est raide. Je me souviens l'avoir acheté, sur son emballage il était écrit "anti-tortillon". Tiens-tiens que j'me suis dit. C'est sûrement la solution à un problème que je n'ai pas encore.
En effet. Il est difficile à enrouler à la température de la maison. Après une heure sur la glace... C'est comme tenter de manoeuvre un Labrador... bandé. C'est fou, ça s'accroche à tout. On sort le boyau juste une fois.
(...)
Le temps est au frimas. Les arbres se givrent au fur et à mesure que passe le brouillard. Je dirais que mon oeuvre au noir est complétée au quart. En quelques endroits, le jupon dépasse encore. Sur presque tout le tour on voit les traces de pas dans la neige qui se glacent peu à peu. La plaine inondée est au pied de Zeus.
Il tombe aussi une neige gênée. Celle que je préfère. Même pas la peine de balayer. Au contraire. Il n'y a pas de vice plus profondément ancré dans ma psychée de rinkmestre que le plaisir de voir l'eau s'étaler. Et on la voit bien mieux en contraste avec une fine pélicule de neige. De quoi rendre le boyau raide.
mardi 27 novembre 2012
dimanche 25 novembre 2012
L'oeuvre au noir - 1
Les raisons pour lesquelles cette pièce s'intitule "L'Oeuvre au noir" sont... nébuleuses au mieux. Parce que je suis devant un clavier, sans manteau et que j'ai les mains chaudes. Mais je vais corriger ça.
De retour à l'intérieur, 10 minutes plus tard...
Je m'applique à faire de ma cour arrière une sculpture et un terrain de jeu. Et je me pose une question malhonnête. Faire une patinoire est-ce l'ajout de matière? Oui. Mais c'est la soustraction de forme!
Des fois je m'inquiète philosophiquement juste parce que j'ai le temps.
(...)
Les proportions approximatives de mon projet de vitre animée.
35' par 50'... C'est sûrement un chiffre magique. Une règle d'or.
Y'a t-il un géomètre dans la salle? Un comptable ésotérique?
(...)
Il y aura une semaine environ les toiles commençaient à être étendues. Quinze en tout. Du plastique coupe-vapeur auquel je demande de recouvrir l'aire. Il constitue un fond de piscine adéquat mais capricieux.
En particulier au coin de la maison, les deux ou trois premiers pas qu'on pose sur la couverture cirée masquée de neige. Adhérence zéro. J'ai du café sur la manche du manteau pour le prouver.
(Photos : Gaetan Benoit)
Diable! Si c'était pas du nez, qui est trop long, je dirais que c'est une photo de moi.
(...)
J'aime mieux me comparer au sculpteur qu'au peintre. Comme peinture, c'est un long processus d'aprêt. (Drôle que l'apprêt vient... avant...) Un "primer" de pluie, de neige et un vernis d'eau.
Le sculpteur lui, déplace de l'eau à l'heure. Après cinq à dix heures ce qui n'était qu'un cloaque de slush c'est une carte topographique en 3D à laquelle peu à peu s'ajoutent des lacs, puis des rivières. Éventuellement, dans les cinq prochaines heures de pisse, les récifs seront inondés, même les pics les plus saillants s'arrondiront.
Le chien qui pisse... invention de monsieur.
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