dimanche 25 décembre 2011

Journal de la dinde 25 décembre - suite et fin

Journée faste du patrimoine familial.

"Holy Shit"
Telles furent les premières paroles énoncées par les enfants sous l'effet de l'écran LCD,
hypnotisés par le feu de foyer du canal 4 en 42 pouces.

Après quelques heures de XBox nous avons inauguré la nouvelle ère du Haute définition
en visionnant Sherlock Holmes.

Nous avons ensuite eu droit à notre première assiette de dinde ET pour les clowns, un premier verre de vin, avec bien sûr tous les sermons et prescriptions qui doivent accompagner: Ne boit pas trop vite, Attention ça tache, Non tu trempes pas ton manger dedans, T'es pas obligé de finir, Donne-le à Papa..

Nous avons instauré quelques autres nouvelles traditions.
Désormais, dès le premier jour de congé et ce, pendant au moins 48 heures consécutives, les garçons portent le pyjama. Il n'est pas interdit d'y superposer des culottes de neige ou des "pads de goaler" mais jamais le pyjama n'est retiré.

Et depuis ce soir est commencé le Ramadinde, période de 40 jours où la dinde est au coeur de l'alimentation, toujours la même. Les plus fidèles se lèvent la nuit pour en manger.

Ce soir nous avons regardé la Planète des singes. Suite à quoi, les garçons ont insisté pour s'endormir devant la télé... Je pense que c'est un acte religieux. Quand on adore quelque chose, on campe devant. Un genre de Occupy Regina, à l'envers.

Je rejoins ma Puce au sous-sol, devant l'écran noir et blanc. Je pense qu'elle regarde King-Kong.

À plus!

Journal de la dinde 25 décembre

Comme vous le savez maintenant, nous avons fait remorquer une dinde pour le temps des fêtes. Grosse bête. La moitié rôtit au four, tout à fait plein. Une patte est à bouillir. Et un quart repose au frigo du sous-sol. Une affaire de 653 kilos environ.

Elle était pas tout à fait dégelée. Ce qui a causé sa part de violence. Rien ne sert d'exercer du contrôle parental sur le dernier jeu Nintendo-Mortal Death Part 2: Bloody quand Punayse et moi enfonçons un ciseau à bois à coups de marteau dans le ventre d'un oiseau, sous les yeux de nos enfants.

Ce doit être une augure. Grosse dinde- Grosse année?

Mais alors... La nouvelle télé 42 pouces? vous demandez-vous.

Bonne nouvelle. On n'a pas eu besoin du marteau ni du ciseau à bois.
La TV fonctionne, mais nous n'avons pas les postes que nous espérions - Et quand le poste n'est pas HD, l'image est moins bonne qu'avant - Check

Je ne crois pas pouvoir brancher mon système de son comme je l'espérais - Check

On n'a pas trouvé encore le lien avec Netflix - Check

Le Dvd de Kung-Fu Panda sort par contre TRÈS BIEN - Check

Les enfants vont voir aux ajustements dans les prochains jours.

Joyeux Nwel d'ici la prochaine.

samedi 24 décembre 2011

Jusqu'ici....

Tout va bien.
Lezenfants ont patiné pendant quelques heures.
Ils se pratiquent à être sages.

Leur mère lit son polar dans un coin du salon.
Les autres meubles sont immobiles.
Rien n'est sorti du garde-robe.

En bas ils regardent le Pirate des Caraïbes... ou Keira Knightley.

Devant la porte d'entrée, une dinde monte la garde.
Si je ne l'avais, de mes yeux vu je n'aurais pas cru qu'une telle dimension de volaille existe.

Avons mangé de la raclette pour souper.
Bu du vin blanc. Le trois quart d'une bouteille de Pellehaut.
Le reste, c'est pour la dinde...

Espérons vous revenir après la tarte au sucre.

boulay

lundi 19 décembre 2011

Lettre de Dominique Sarny

Au sujet de la situation à L'Institut français de l'Université de Regina, un mot de Dominique Sarny que j'endosse sans réserve.

Fransaskoises, Fransaskois, collègues et amis de la francophonie,

Les événements récents qui bousculent l'Institut français sont graves et menacent notre capacité, comme fransaskois, à nous doter d'une éducation universitaire dans notre langue qui répond aux besoins de développement de notre communauté. En forçant le directeur de l'Institut français, Peter Dorrington, à quitter ses fonctions dans des conditions brutales et au mépris de la tradition universitaire de collégialité, sans aucune consultation et sans aucune communication auprès du personnel de l'Institut français, tout en profitant de la période du Temps des Fêtes pour en faire l'annonce, la University of Regina confirme ce que nous savions déjà quant au mépris qu'elle manifeste depuis longtemps envers l'éducation universitaire en français et la communauté fransaskoise en général. Le traitement qu'elle réserve à l'Institut français depuis sa création est tout simplement honteux en cherchant à l'isoler et à bloquer tous ses efforts de développement. Aucune faculté, aucun doyen, ne l'accepterait sur ce campus. Et pourtant, elle n'hésite pas à briser l'Institut français comme elle a fait dix ans plus tôt avec l'Institut de formation linguistique dès lors que ces institutions atteignent la capacité de revendiquer une certaine autonomie. Rappelons que depuis 2003, l'Institut français a le mandat de développer et promouvoir l'éducation universitaire en français en Saskatchewan. Il est situé sur le campus de la University of Regina. 

Dans le contexte minoritaire qui est le nôtre, l'accès à l'éducation universitaire en français n'est pas un privilège.

Si la University of Regina souhaitait étouffer l’Institut français, elle ne s’y serait pas prise autrement. Tous les projets et programmes en cours sont désormais en péril, tous nos engagements et relations d'affaires avec nos partenaires n'ont plus aucune assurance d'être honorés. Nous y perdrons notre crédibilité et notre fierté comme éducateurs et professionnels. Pourtant sévère quand il est question de gestion et de pratiques administratives, la University of Regina nous réserve un traitement des plus bas et des moins sérieux : elle n'a pas la moindre orientation ni planification stratégique à  proposer au personnel de l'Institut français pour les prochains mois et années. Aucune vision quant à l'avenir. Si elle se le permet c'est qu'elle ne croit pas à la capacité de mobilisation des francophones d'ici et d'ailleurs au pays. Ils sont trop isolés et soumis aux diktats des bailleurs de fonds fédéral et provincial. Qui pourrait d'ailleurs s'intéresser à une poignée de francophones en Saskatchewan?

En dépit d’un financement qui nous y autorisait et nous aurait permis de développer une institution universitaire crédible, la University of Regina nous a interdit des professeurs, elle nous a interdit des chercheurs, elle nous a interdit des programmes tout en exigeant de l'Institut français qu'il réponde à des critères de rendement impossibles à tenir qui ne correspondent aucunement à sa réalité ni à celle de la communauté qu'il dessert en priorité. Il a pourtant réussi à travailler dans la perspective du mandat qui lui a été légitimement accordé. Se pourrait-il que l'Université, forte de ses traditions et de sa mission civilisatrice, décide de briser les aspirations légitimes de la communauté fransaskoise à se doter d'une éducation universitaire au risque de menacer son développement. Devra-t-on alors reprocher à la communauté fransaskoise de vouloir s'affranchir d'un comportement que d'aucuns traduiront comme une forme de colonialisme? En posant un geste aussi brutal à l'endroit de l'Institut français, la University of Regina croit qu'elle peut mater les francophones de cette province qui prétendent à une éducation universitaire en français, suite logique à leurs droits durement acquis à une éducation scolaire dans leur langue.

Nous avons été fidèles à la vision transmise par ceux et celles qui nous ont précédés dans la lutte pour une éducation de qualité, juste et équitable. Une éducation nourrie de la singularité de l’expérience française en Saskatchewan mais toujours soucieuse de rejoindre l’universel dans l’esprit qui anime l’idéal de l’Université. Cette éducation ne peut pas se concevoir uniquement en termes de clientèle, d’économie de marché, de concurrence, de chiffres et de statistiques. Elle répond d’abord à un besoin vital d’émancipation d’une population qui aspire à être et à devenir dans le plein exercice de sa citoyenneté. À eux seuls, le mépris et la discrimination dont elle fait encore l’objet justifient notre travail d’éducateurs et notre engagement d’intellectuels. 

Notre directeur, en prenant des risques importants, aura tout fait pour prévenir les dérives d’un comportement abusif et irrespectueux de la haute administration de l'université sans toutefois être entendu. Aujourd'hui, il est forcé de quitter ses fonctions. L’université a déjà réussi à instiller un climat d’anxiété et de suspicion, à épuiser le désir de notre personnel et sa capacité de créer et d’imaginer, à poser les jalons d’un terrain où tous les coups sont permis, même les plus bas. C’est à un climat tendu, obscur et brutal que l'université nous prépare et que nous appréhendons.

La University of Regina n'a jamais crû à l'éducation universitaire en français, pas plus hier, aujourd'hui que demain. Elle n'a jamais essayé de comprendre le mandat de l'Institut français et les enjeux de l'éducation universitaire en français en milieu minoritaire. Son discours d'ouverture au dialogue envers la communauté fransaskoise sonne faux. Il est un exercice bien rôdé et poli par son service de relations publiques et de communication. Il est facile de s'y laisser prendre. La vigilance reste de rigueur.

Permettez-moi, enfin, de vous inviter à envoyer un petit message d'encouragement et de remerciement à notre collègue et ami, Peter Dorrington, qui se voit forcer par la University of Regina de quitter la direction de l'Institut français en dépit de l'appui indéfectible de son personnel et l'excellent travail qu'il a accompli comme directeur engagé dans la cause de l'éducation universitaire en français en Saskatchewan et celle du développement global de la communauté fransaskoise. Vous pouvez le contacter à l'adresse suivante : peter.dorrington@uregina.ca

Si « le pouvoir s’attaque directement à la vie, c’est la vie elle-même qui devient résistance », écrivait récemment le philosophe Miguel Benasayag.


Dominique Sarny
Ancien directeur fondateur de l'Institut français
Professeur adjoint
Institut français, University of Regina
306-585-5130

vendredi 16 décembre 2011

Kratchmo sur la touche

Un tour du chapeau Ktachmo: un but, une passe, une fêlure au poignet.
Pas d'hiver à déclarer encore. Une patinoire sans neige. Une maison sans guitare.

On a notre sapin de nwel. Punayse l'a choisi... un peu petit.
Mais trop chargé de guirlandes pour faire un centre de table.

Une bataille est commencée pour sauver l'Institut de français à Regina.
Et il semble que cette fois mon employeur est dans l'coup!
Mais pour sauver de qui, me demandez-vous?
De la pathétique indifférence impérieuse britannique.
Le monolinguisme érigé en religion passive.

Pourquoi faire de la place à une culture francophone en Saskatchewan?
Quand on pourrait tous patauger dans la "shit" uniforme anglo-saxonne?

C'est à l'image du Canada anglais.
Une fois tous les 10 ans ils prêtent un serment au progrès.
Puis font tout pour renier leur parole.

Quand l'Anglais nous a emprunté des mots pour former 70 % de sa langue...
On aurait dû lui demander des intérêts.

mercredi 7 décembre 2011

Autre chose

http://www.youtube.com/watch?NR=1&feature=endscreen&v=1GuZgdIKAvc

Le hockey, l'école, la visite au garage... C'est bien beau.
Mais c'est pas TOUT!.

Il y a aussi le Gloria de Vivaldi.

J'ai déjà eu 10 ans, moi aussi. Et je m'souviens de mon premier concert avec orchestre.  Alto je crois.
Et je turlute encore cet air.

http://www.youtube.com/watch?v=5BdHgJ0F5_o&feature=related

Enjoy!

lundi 5 décembre 2011

Ti-culs!

Entrer dans le vestiaire deux minutes avant le match et se faire acclamer par ses coéquipiers.
Le GROS match. Les deux dernières équipes invaincues, les Sabres et l'Avalanche des jumeaux.

Ça doit être le bonheur.

Quand j'peux pas assister à la partie, comme ça arrive fréquement ces dernières semaines- avant le répit des fêtes, la ligue ne trouve de temps de glace qu'à l'heure du bureau- je m'efforce de faire le meilleur des accessoiristes. Les bâtons sont enrubannés, les bouteilles remplies d'eau.
Et à l'insistance de Baptiste, je signe quelque mot d'encouragement, prodigue quelque astucieux conseil, sur un demi papier collé au coin du mur d'entrée à l'aide d'un ruban gommé de hockey pour les recevoir après l'école.

Les Sabres: 7 victoires, aucune défaite, 62 buts pour, 12 buts contre. Omer et Baptiste consultent assez le site de Hockey Regina pour connaître les meilleurs pointeurs. Leurs adversaires ne peuvent en faire autant. Pour une raison qui m'échappe, les buts et passes des garçons et de leurs coéquipiers ne sont affichés nulle part. Des fantômes statistiques.

N'ayant pu leur trouver de "lift" pour un match à 18 heures, je me suis résigné à amener tout l'équipement à Radio-Canada. Je suis arrivé plus tôt au travail, pour m'absenter 20 minutes, le temps de revenir chercher le niméro 4 et le numéro 16 à la maison, les faire s'habiller d'avance dans les locaux de la radio, pour que leur mère puisse les reconduire à l'autre bout de la ville à temps pour la période de réchauffement.

Sur l'écriteau, la consigne était simple: Contre les Sabres il faudra jouer comme un bouclier.

Altternant à la défense, il ya toujours un jumeau sur la glace. Profitant d'un mauvais changement au banc, les Sabres prennent les devants. Ils sont toujours en avance quand en deuxième période Baptiste récupère une rondelle libre et l'envoie dans son coin préféré: "Where Mama keeps the cookies". Top shelf!  Il faudra attendre en troisième qu'un coéquipier donne l'avance qui ne se perdra plus. Victoire de 2 à 1.

Omer était assez content pour accepter que je le nargue, un premier match où il ne compte pas. Jusque là il en faisait deux par match. Il a accepté son rôle de bouclier, et rien n'est passé. "Force Field" a dit Baptiste.
En fin de partie, l'adversaire a demandé un temps mort, retiré son gardien du but. Rien n'y fit.

Et à ce qu'on dit, il y avait des larmes dans les yeux de certains au moment de la poignée de mains.

Demain, récompense, ils pourront inaugurer leur nouvelle patinoire. Peut-être pas en patins, il fera doux et la glace est encore mince. Mais quand même pratiquer leurs shots avant et après l'école.

Si j'étais ti-cul, je voudrais être un des miens.