dimanche 25 décembre 2011

Journal de la dinde 25 décembre - suite et fin

Journée faste du patrimoine familial.

"Holy Shit"
Telles furent les premières paroles énoncées par les enfants sous l'effet de l'écran LCD,
hypnotisés par le feu de foyer du canal 4 en 42 pouces.

Après quelques heures de XBox nous avons inauguré la nouvelle ère du Haute définition
en visionnant Sherlock Holmes.

Nous avons ensuite eu droit à notre première assiette de dinde ET pour les clowns, un premier verre de vin, avec bien sûr tous les sermons et prescriptions qui doivent accompagner: Ne boit pas trop vite, Attention ça tache, Non tu trempes pas ton manger dedans, T'es pas obligé de finir, Donne-le à Papa..

Nous avons instauré quelques autres nouvelles traditions.
Désormais, dès le premier jour de congé et ce, pendant au moins 48 heures consécutives, les garçons portent le pyjama. Il n'est pas interdit d'y superposer des culottes de neige ou des "pads de goaler" mais jamais le pyjama n'est retiré.

Et depuis ce soir est commencé le Ramadinde, période de 40 jours où la dinde est au coeur de l'alimentation, toujours la même. Les plus fidèles se lèvent la nuit pour en manger.

Ce soir nous avons regardé la Planète des singes. Suite à quoi, les garçons ont insisté pour s'endormir devant la télé... Je pense que c'est un acte religieux. Quand on adore quelque chose, on campe devant. Un genre de Occupy Regina, à l'envers.

Je rejoins ma Puce au sous-sol, devant l'écran noir et blanc. Je pense qu'elle regarde King-Kong.

À plus!

Journal de la dinde 25 décembre

Comme vous le savez maintenant, nous avons fait remorquer une dinde pour le temps des fêtes. Grosse bête. La moitié rôtit au four, tout à fait plein. Une patte est à bouillir. Et un quart repose au frigo du sous-sol. Une affaire de 653 kilos environ.

Elle était pas tout à fait dégelée. Ce qui a causé sa part de violence. Rien ne sert d'exercer du contrôle parental sur le dernier jeu Nintendo-Mortal Death Part 2: Bloody quand Punayse et moi enfonçons un ciseau à bois à coups de marteau dans le ventre d'un oiseau, sous les yeux de nos enfants.

Ce doit être une augure. Grosse dinde- Grosse année?

Mais alors... La nouvelle télé 42 pouces? vous demandez-vous.

Bonne nouvelle. On n'a pas eu besoin du marteau ni du ciseau à bois.
La TV fonctionne, mais nous n'avons pas les postes que nous espérions - Et quand le poste n'est pas HD, l'image est moins bonne qu'avant - Check

Je ne crois pas pouvoir brancher mon système de son comme je l'espérais - Check

On n'a pas trouvé encore le lien avec Netflix - Check

Le Dvd de Kung-Fu Panda sort par contre TRÈS BIEN - Check

Les enfants vont voir aux ajustements dans les prochains jours.

Joyeux Nwel d'ici la prochaine.

samedi 24 décembre 2011

Jusqu'ici....

Tout va bien.
Lezenfants ont patiné pendant quelques heures.
Ils se pratiquent à être sages.

Leur mère lit son polar dans un coin du salon.
Les autres meubles sont immobiles.
Rien n'est sorti du garde-robe.

En bas ils regardent le Pirate des Caraïbes... ou Keira Knightley.

Devant la porte d'entrée, une dinde monte la garde.
Si je ne l'avais, de mes yeux vu je n'aurais pas cru qu'une telle dimension de volaille existe.

Avons mangé de la raclette pour souper.
Bu du vin blanc. Le trois quart d'une bouteille de Pellehaut.
Le reste, c'est pour la dinde...

Espérons vous revenir après la tarte au sucre.

boulay

lundi 19 décembre 2011

Lettre de Dominique Sarny

Au sujet de la situation à L'Institut français de l'Université de Regina, un mot de Dominique Sarny que j'endosse sans réserve.

Fransaskoises, Fransaskois, collègues et amis de la francophonie,

Les événements récents qui bousculent l'Institut français sont graves et menacent notre capacité, comme fransaskois, à nous doter d'une éducation universitaire dans notre langue qui répond aux besoins de développement de notre communauté. En forçant le directeur de l'Institut français, Peter Dorrington, à quitter ses fonctions dans des conditions brutales et au mépris de la tradition universitaire de collégialité, sans aucune consultation et sans aucune communication auprès du personnel de l'Institut français, tout en profitant de la période du Temps des Fêtes pour en faire l'annonce, la University of Regina confirme ce que nous savions déjà quant au mépris qu'elle manifeste depuis longtemps envers l'éducation universitaire en français et la communauté fransaskoise en général. Le traitement qu'elle réserve à l'Institut français depuis sa création est tout simplement honteux en cherchant à l'isoler et à bloquer tous ses efforts de développement. Aucune faculté, aucun doyen, ne l'accepterait sur ce campus. Et pourtant, elle n'hésite pas à briser l'Institut français comme elle a fait dix ans plus tôt avec l'Institut de formation linguistique dès lors que ces institutions atteignent la capacité de revendiquer une certaine autonomie. Rappelons que depuis 2003, l'Institut français a le mandat de développer et promouvoir l'éducation universitaire en français en Saskatchewan. Il est situé sur le campus de la University of Regina. 

Dans le contexte minoritaire qui est le nôtre, l'accès à l'éducation universitaire en français n'est pas un privilège.

Si la University of Regina souhaitait étouffer l’Institut français, elle ne s’y serait pas prise autrement. Tous les projets et programmes en cours sont désormais en péril, tous nos engagements et relations d'affaires avec nos partenaires n'ont plus aucune assurance d'être honorés. Nous y perdrons notre crédibilité et notre fierté comme éducateurs et professionnels. Pourtant sévère quand il est question de gestion et de pratiques administratives, la University of Regina nous réserve un traitement des plus bas et des moins sérieux : elle n'a pas la moindre orientation ni planification stratégique à  proposer au personnel de l'Institut français pour les prochains mois et années. Aucune vision quant à l'avenir. Si elle se le permet c'est qu'elle ne croit pas à la capacité de mobilisation des francophones d'ici et d'ailleurs au pays. Ils sont trop isolés et soumis aux diktats des bailleurs de fonds fédéral et provincial. Qui pourrait d'ailleurs s'intéresser à une poignée de francophones en Saskatchewan?

En dépit d’un financement qui nous y autorisait et nous aurait permis de développer une institution universitaire crédible, la University of Regina nous a interdit des professeurs, elle nous a interdit des chercheurs, elle nous a interdit des programmes tout en exigeant de l'Institut français qu'il réponde à des critères de rendement impossibles à tenir qui ne correspondent aucunement à sa réalité ni à celle de la communauté qu'il dessert en priorité. Il a pourtant réussi à travailler dans la perspective du mandat qui lui a été légitimement accordé. Se pourrait-il que l'Université, forte de ses traditions et de sa mission civilisatrice, décide de briser les aspirations légitimes de la communauté fransaskoise à se doter d'une éducation universitaire au risque de menacer son développement. Devra-t-on alors reprocher à la communauté fransaskoise de vouloir s'affranchir d'un comportement que d'aucuns traduiront comme une forme de colonialisme? En posant un geste aussi brutal à l'endroit de l'Institut français, la University of Regina croit qu'elle peut mater les francophones de cette province qui prétendent à une éducation universitaire en français, suite logique à leurs droits durement acquis à une éducation scolaire dans leur langue.

Nous avons été fidèles à la vision transmise par ceux et celles qui nous ont précédés dans la lutte pour une éducation de qualité, juste et équitable. Une éducation nourrie de la singularité de l’expérience française en Saskatchewan mais toujours soucieuse de rejoindre l’universel dans l’esprit qui anime l’idéal de l’Université. Cette éducation ne peut pas se concevoir uniquement en termes de clientèle, d’économie de marché, de concurrence, de chiffres et de statistiques. Elle répond d’abord à un besoin vital d’émancipation d’une population qui aspire à être et à devenir dans le plein exercice de sa citoyenneté. À eux seuls, le mépris et la discrimination dont elle fait encore l’objet justifient notre travail d’éducateurs et notre engagement d’intellectuels. 

Notre directeur, en prenant des risques importants, aura tout fait pour prévenir les dérives d’un comportement abusif et irrespectueux de la haute administration de l'université sans toutefois être entendu. Aujourd'hui, il est forcé de quitter ses fonctions. L’université a déjà réussi à instiller un climat d’anxiété et de suspicion, à épuiser le désir de notre personnel et sa capacité de créer et d’imaginer, à poser les jalons d’un terrain où tous les coups sont permis, même les plus bas. C’est à un climat tendu, obscur et brutal que l'université nous prépare et que nous appréhendons.

La University of Regina n'a jamais crû à l'éducation universitaire en français, pas plus hier, aujourd'hui que demain. Elle n'a jamais essayé de comprendre le mandat de l'Institut français et les enjeux de l'éducation universitaire en français en milieu minoritaire. Son discours d'ouverture au dialogue envers la communauté fransaskoise sonne faux. Il est un exercice bien rôdé et poli par son service de relations publiques et de communication. Il est facile de s'y laisser prendre. La vigilance reste de rigueur.

Permettez-moi, enfin, de vous inviter à envoyer un petit message d'encouragement et de remerciement à notre collègue et ami, Peter Dorrington, qui se voit forcer par la University of Regina de quitter la direction de l'Institut français en dépit de l'appui indéfectible de son personnel et l'excellent travail qu'il a accompli comme directeur engagé dans la cause de l'éducation universitaire en français en Saskatchewan et celle du développement global de la communauté fransaskoise. Vous pouvez le contacter à l'adresse suivante : peter.dorrington@uregina.ca

Si « le pouvoir s’attaque directement à la vie, c’est la vie elle-même qui devient résistance », écrivait récemment le philosophe Miguel Benasayag.


Dominique Sarny
Ancien directeur fondateur de l'Institut français
Professeur adjoint
Institut français, University of Regina
306-585-5130

vendredi 16 décembre 2011

Kratchmo sur la touche

Un tour du chapeau Ktachmo: un but, une passe, une fêlure au poignet.
Pas d'hiver à déclarer encore. Une patinoire sans neige. Une maison sans guitare.

On a notre sapin de nwel. Punayse l'a choisi... un peu petit.
Mais trop chargé de guirlandes pour faire un centre de table.

Une bataille est commencée pour sauver l'Institut de français à Regina.
Et il semble que cette fois mon employeur est dans l'coup!
Mais pour sauver de qui, me demandez-vous?
De la pathétique indifférence impérieuse britannique.
Le monolinguisme érigé en religion passive.

Pourquoi faire de la place à une culture francophone en Saskatchewan?
Quand on pourrait tous patauger dans la "shit" uniforme anglo-saxonne?

C'est à l'image du Canada anglais.
Une fois tous les 10 ans ils prêtent un serment au progrès.
Puis font tout pour renier leur parole.

Quand l'Anglais nous a emprunté des mots pour former 70 % de sa langue...
On aurait dû lui demander des intérêts.

mercredi 7 décembre 2011

Autre chose

http://www.youtube.com/watch?NR=1&feature=endscreen&v=1GuZgdIKAvc

Le hockey, l'école, la visite au garage... C'est bien beau.
Mais c'est pas TOUT!.

Il y a aussi le Gloria de Vivaldi.

J'ai déjà eu 10 ans, moi aussi. Et je m'souviens de mon premier concert avec orchestre.  Alto je crois.
Et je turlute encore cet air.

http://www.youtube.com/watch?v=5BdHgJ0F5_o&feature=related

Enjoy!

lundi 5 décembre 2011

Ti-culs!

Entrer dans le vestiaire deux minutes avant le match et se faire acclamer par ses coéquipiers.
Le GROS match. Les deux dernières équipes invaincues, les Sabres et l'Avalanche des jumeaux.

Ça doit être le bonheur.

Quand j'peux pas assister à la partie, comme ça arrive fréquement ces dernières semaines- avant le répit des fêtes, la ligue ne trouve de temps de glace qu'à l'heure du bureau- je m'efforce de faire le meilleur des accessoiristes. Les bâtons sont enrubannés, les bouteilles remplies d'eau.
Et à l'insistance de Baptiste, je signe quelque mot d'encouragement, prodigue quelque astucieux conseil, sur un demi papier collé au coin du mur d'entrée à l'aide d'un ruban gommé de hockey pour les recevoir après l'école.

Les Sabres: 7 victoires, aucune défaite, 62 buts pour, 12 buts contre. Omer et Baptiste consultent assez le site de Hockey Regina pour connaître les meilleurs pointeurs. Leurs adversaires ne peuvent en faire autant. Pour une raison qui m'échappe, les buts et passes des garçons et de leurs coéquipiers ne sont affichés nulle part. Des fantômes statistiques.

N'ayant pu leur trouver de "lift" pour un match à 18 heures, je me suis résigné à amener tout l'équipement à Radio-Canada. Je suis arrivé plus tôt au travail, pour m'absenter 20 minutes, le temps de revenir chercher le niméro 4 et le numéro 16 à la maison, les faire s'habiller d'avance dans les locaux de la radio, pour que leur mère puisse les reconduire à l'autre bout de la ville à temps pour la période de réchauffement.

Sur l'écriteau, la consigne était simple: Contre les Sabres il faudra jouer comme un bouclier.

Altternant à la défense, il ya toujours un jumeau sur la glace. Profitant d'un mauvais changement au banc, les Sabres prennent les devants. Ils sont toujours en avance quand en deuxième période Baptiste récupère une rondelle libre et l'envoie dans son coin préféré: "Where Mama keeps the cookies". Top shelf!  Il faudra attendre en troisième qu'un coéquipier donne l'avance qui ne se perdra plus. Victoire de 2 à 1.

Omer était assez content pour accepter que je le nargue, un premier match où il ne compte pas. Jusque là il en faisait deux par match. Il a accepté son rôle de bouclier, et rien n'est passé. "Force Field" a dit Baptiste.
En fin de partie, l'adversaire a demandé un temps mort, retiré son gardien du but. Rien n'y fit.

Et à ce qu'on dit, il y avait des larmes dans les yeux de certains au moment de la poignée de mains.

Demain, récompense, ils pourront inaugurer leur nouvelle patinoire. Peut-être pas en patins, il fera doux et la glace est encore mince. Mais quand même pratiquer leurs shots avant et après l'école.

Si j'étais ti-cul, je voudrais être un des miens.

mercredi 30 novembre 2011

Vous avez oublié votre mot de passe?

- Voui...

- Lequel? Twitter, Facebook, Blog, G-mail? Netflix? Ou l'un des quatre qui vous permet d'entrer au bureau? Avez-vous essayé : 1-2-3-4-5-6? Ou "letmein", "qweqaz"... parce que ce sont des mots de passe très fréquement utilisés.

- La vie était plus facile du temps des clefs. Une pour la maison, avec une copie sous le paillasson d'entrée. Et une pour l'auto.  C'est tout. Et on nous incitait pas à les changer tous les quatre semaines!

- Et on déconseille d'utiliser le même mot de passe, partout.

- Mais pourquoi quelqu'un voudrait-il s'introduire dans un de mes comptes? Y a pas assez de babillards, de tribunes, de pseudonymes pour écrire sous son propre nom d'emprunt? Non mais... Sacrement! J'veux accéder à mon courriel, pas relire à mon dossier de crédit au KGB?

Faudra trouver mieux. Si on a inventé l'Internet c'est pour communiquer, Bonté divine! Ouvrir une porte et dire: "Y a quelqu'un?" Et non pas pour deviner la combine d'une ceinture de chasteté. J'en ai marre de collectionner des secrets.

Faalit que ça sorte!

Bon... Où j'ai mis mon portefeuille...?

Pour se dilater la rate

Entrevue extraordinaire avec un historien de la médecine.



http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2011/CBF/LesAnneeslumiere201111271305_3.asx

dimanche 27 novembre 2011

En attendant la glace

Foutu réchauffement climatique.
Le mercure va bien retomber... à m'ment donné.

Les échos de vestiaire.
Kratchmo vs Ancienne équipe.

En l'absence de son meilleur attaquant, le coach des Aeros a promu Isaac au centre.
A eu l'air fou sur une couple de mises en jeu. Et il a pris une punition pour rudesse.
Avait pris quelques enjambées de trop pour mettre en échec le capitaine adverse.
Puis s'est mis à "bulldozer", pousser la rondelle devant lui, à chaque mise en jeu,
quitte à pousser le centre adverse ou lui passer dessus. Puis il a compté... sur une mise au jeu.

Mais l'équipe tirait de l'arrière encore 5-4. Puis 6-4.
Le gros numéro trois en a mis un autre, à la régulière... Échappée puis feinte (forehand-backhand).

Zont perdu 6-5.

Oh rage, oh désespoir. Oh... On joue encore demain.
Trois matchs. À Strasbourg.

Isaac a du succès quand il a réussi une mise en échec.
Qu'ils aient les devants ou soient en retard au pointage,
les Sharks, les Sabres, les Rockies ou les Capitals sont distraits
quand Kratchmo s'implique les épaules, d'autant qu'il les applique aux plus gros ou aux meneurs.

Après la défaite: une victoire, une nulle, une autre victoire.

Pendant ce temps... à Regina, les Terrible Two affrontaient Rouleau, une équipe de village, (toujours redoutables celles-là). L'Avalanche est demeurée invaincue, l'emportant par la marque de 2-0.
Deux buts de OOOOOOOOOOOOOmeeeeeeeeeeeer. Une passe de Baptiste.

Les deux prochains adversaires sont aussi invaincus.

Mais Omer a de nouveaux patins.

Je devrai déléguer à Punayse, mes yeux, puisque je serai au buro...
où ils servent le fidel auditoire des malendants francophones de la province.

Mais je vous ferai un rapport-comme si j'y étais. C'est sûr. Et j'inventerai rien. Jamais.

À pluss toulmonde.

vendredi 25 novembre 2011

Omer se rapporte aux Aeros!

Coach McClintoch des Atomes TIER II faisait face à une épidémie subite de rhume dans ses rangs. Après consultation du Conseil suprême Hockeyregina, il obtient de négocier avec Mouah... le prêt d'Omer à à son équipe pour le match de 18 hres, hier soir.

Je lui en ai offert deux pour le même prix.

Il ne demande pas mieux mais il semble que Baptiste est "affilié" à une autre franchise. Je ne sais laquelle. Les Bruins ne retournent pas mes appels.

On s'y est tous mis pour préparer Omer de notre mieux. Vérification d'équipement, prêt de bas, un choix de supports athlétiques, il avait droit au"mouthguard" de son goût. Isaac l'a aidé à vérifier qu'il ne manque pas un patin, s'est retenu de l'embêter. Baptiste est même allé jusqu'à assister au match. Moi j'étais pris au buro, Doris l'a rejoint en cours de rencontre.

Victoire de 6 à 5.
1 but - 2 passes.

Joueur du match:
OMeeeeeeeeeer LAbriebouLAAAAAAAYYY.

Je vous laisse aux jubilations appropriées. Ouvrez une bière

Je reviendrai sur l'importance historique de ce match dans la psyché familiale.

Ce soir Kratchmo joue contre son ancienne équipe.

Bises

tiens... j'ai soif, moi!

samedi 19 novembre 2011

LARRY

La journée avec mon Kratchmo, un tournoi à Colonsay... À deux heures 45 de Regina. Avec rien... entre les deux. Même le ciel était poche. Ya des limites à s'intéresser à toutes les variantes de drabe. Pas même de petit resto binerie à moins de 5 km de l'aréna. Faudra faire avec le casse-croûte de la place qui fait bien paraître la plus ignoble cabane à patate du Québec.

Sont ben gentils les Saskatchewanais moyens, mais pour la nourriture d'aréna... l'ont pas.
Y avait des équipes de Prince Albert, Lloydminster, Warman, Vico (?) et Regina pour en témoigner.

Moins 20 C dehors. Mouins 10 C sur le bord de la bande. Grosse job pour le système immunitaire.

Ça mal parti.
Isaac joue beaucoup avec ses mains.... Voulant dire, il mise beaucoup sur sa dextérité pour arrêter les attaquants ennemis. Son coup de patin s'améliore.... Mais quand il a à choisir, il opte pour la rondelle plutôt que "jouer l'homme " comme on dit.

C'qui fait que la moitié du temps il a l'air brillant comme son père. Mais quand il perd l'escarmouche au centre de la glace et laisse filer un joueur seul contre le gardien, ou quand il tente une belle passe mais que la la rondelle n'est pas assez bien poussée, et que le même adversaire, l'intercepte et s'échappe... Il a l'air fou comme son père.

Les deux premiers matchs ont été serrés. Défaite de 5-3 après avoir mené 3-2. Puis défaite de 4-3, après avoir aussi mené 3-2.

Le moral aurait été dans les talons si les frites du casse-crotte ne s'y étaient d'abord installées.

Ce sont deux périodes de 30 minutes non chronométrées. À la fin du premier match Isaac a pris une punition  de rudesse dans les derniers instants.

Au deuxième, il en reçoit une autre alors qu'il éloigne un agitateur du gardien après l'arrêt du jeu.

Au troisième match on est en retard 4 à 1. Et Kratchmo commence à être fâché. Il décide de s'impliquer les épaules. L'autre équipe laisse passer deux buts. Et ça commence à jouer plus salaud. Des coups dans le dos, ou d'autres longtemps après le jeu. Les deux plus grands joueurs, à tour de rôle s'en prennent à Kratchmo qui leur remet la monnaie de la pièce, dans les limites réglementaires. Zont pas vu son coup de genou à la tête du numéro 33.  Après la demie on est retard 4-3. Zont la mine basse. Le coach leur parle longuement. Un discours Zamboni. Le temps de refaire la glace.

J'intercepte mon numéro 3 entre le vestiaire et la... glacière. Je lui ai dit "Thunder". Le nom de son équipe de football. Entre lui et moi ça veut dire: "Joue l'homme". Et alors qu'il a mis le pied sur la glace, il lui a poussé des longs cheveux, et une moustache rousse. Et le numéro s'est magiquement changé de 3 à 19. Il a joué comme s'il faisait 6 pieds 4 pouces, 240 livres... fâchés.

Quand il est sur la glace, c'est comme si l'équipe adverse ne s'occupait que de lui, recevoir ou répliquer aux mises en échec. Et il est en train d'en venir à bout. 4-4.

Les parents sont consolés avec la belle remontée. Larry prend la rondelle derrière son but et décolle en plein centre, il a de la place ( on lui en fait !) il a deux ailiers découverts mais il ne les voit pas, il a décidé de régler ça tout seul! Lançant de la droite il se présente seul devant l'goaler et fait un "toe-drag" ( ramener la rondelle vers lui attirant le gardien... pour mieux le contourner, salaud.

5-4! Ça se termine 6-4 pour vos Aeros.

Le voyage de retour a été ben plaisant.

vendredi 18 novembre 2011

Lao Tseu

"Qui veut récolter une patinoire, doit semer
d'la slush."

Très occupé par mon chantier glacicole
je note quelques idées pour mon prochain billet.

Température ressentie

La marche de l'empereur.

La foi pour quarante heures.

mercredi 16 novembre 2011

En manchette

EN MANCHETTE


DES HOMMES D'AFFAIRES MALHONNÊTES,
(je pensais que c'était synonyme)

LA POPULATION FAIT MAINTENANT 7 MILLIARDS
(c'est fou, j'avais pas remarqué la différence...)`

LOUIS RIEL: PÈRE DE LA CONFÉDÉRATION?
(OU VICTIME DE LA CONFÉDÉRATION?)

ET, PRÉPAREZ VOS PATINOIRES, LA NEIGE ET LE VENT S'EN VIENNENT!
(avec un beau plan d'un coin de la maison bleue, la clôture du côté de chez Bob, notre filet,
du plastique au sol tenu par des 3X8.)

Oui, quand le bulletin de ce soir sera disponible sur le site de rad-can, je vous enverrai le lien.

Parce que j'ai étendu les bâches dans la cour ce matin. Un exercice complet. Il arive que je doive m'y prendre des deux mains et d'un pied pour déplier les toiles. Un deux heures et demi intensif auquel s'ajoute un premier arrosage pout tenir le tout au sol, en cas de coup de vent.

MÉTÉO?

Moins 19 C demain matin, vents de 25 à 50 km heure (gulp...)
Et de 5 à 10 cm de neige.

Soyons clair.

5 cm c'est parfait, ça tient l'eau.
10 cm, c'est la cata, parce qu'il faudrait déblayer sur une surface impraticable.

Verrons-nous dame Nature ou MoM Météo?

Je ne sais pas comment vous pouvez dormir dans un paril suspense....

mardi 15 novembre 2011

Vol suspendu

Ce matin, faisant mon tour du lac, pensant à vous... "Il y a un moment que je n'ai pas gâté ma foule de lecteurs." Je n'avais pas le Fujicolor, trop maladroit de manipulation à -10 C et des vents de 40 km/h. Et puis c'eut été drabe, sans le soleil couché qu'il était dans sa douillette nuageuse.

Mais j'ai quand même aperçu - comme chaque fois- quelque chose.  J'ai compté... les bernaches, encore nombreuses, au moins 2000. Les marcheurs sont en chute libre tant par le nombre que par la chaussée glacée. J'ai mesuré l'ampleur du gel du lac - environ 30 % en surface. Mon moniteur cardiaque m'a indiqué 150 battements minute avec le vent dans le visage contre 135, dans le dos.

Et j'ai vu une volée de bernaches ( une vingtaine ) en vol stationnaire. Face au vent, en formation V mais n'avançant, ni ne reculant, comme un cerf volant tenu par un fil invisible de 30 pieds.

Les vents demain seront à 30 km/h de l'ouest. Il n'est pas exclus que j'étende les bâches et par conséquent, je procède au premier arrosage de la cour. Ce serait l'arrosage le plus hâtif depuis... 7 ans.
Une surface praticable avant décembre?  Qui sait?

Non mais: Qui sait?
Croyez-bien qu'avec toutes les belles données dont j'enrichis votre connaissance de l'atmosphère réginoise, quelqu'un saurait me dire si oui ou non, notre patinoire pourrait être inaugurée pour la Ste-Lucie, qui comme chacun le sait est une déesse scandinave de la lumière et des chandelles Ikea qu'on célèbre le 13 décembre en laissant couler de la cire brûlante sur les cheveux blonds de petites filles danoises.

Suis-je assez factuel?

Nooooon. À supposé que mère Nature s'y prête, il faut encore que le père Boulay en ait envie. 72 % d'humidité. Voilà ce qu'il vous répond le Boulay. C'est un taux québécois, qui frigorifie. La température ressentie signalée à -23 C ne compte pour rien.

Ah mais vous vous dites: " Quelques tranches de bon pain fait à la main par ma tendre et doulce espouye lui auront vite réchauffé l'ardeur au travail. Cette patinoire... comme si elle était déja faite."

Possible.
Voilà la limite de mon engagement.

Les données barométriques y seront pour quelque chose, mais c'est le climat paternel qui aura le dernier mot.

Vous le saurez sous peu.

jeudi 3 novembre 2011

Appelez-moi Joe

Je remplis des papiers pour mon accréditation d'assistant-coach Atom Tier-3. Ça prend un "criminal record check", - une précaution au cas où j'apprendrais aux jumeaux à faire de leur lancer frappé une arme de destruction massive... J'attends de faire informatiser mes empreintes digitales puis on appelle : Joseph! Et puis... "How old are the hockey players on the team, Joseph"?

Je réalise qu'on s'adresse à moi. Quand vient le temps de laisser mes empreintes ( â peu près illisibles, curieusement) on m'explique que mon certificat de naissance se lit Joseph John François Eric Boulay, et que pour la police de Regina, mon prénom est... Joseph.

Ma mère est prévenue. Jusqu'ici je vis bien cette crise d'identité.
Vous pouvez m'appeler Joe.

- Un clin d'oeil à mon sculpteur contemporain préféré Joe Fafard.

mardi 1 novembre 2011

Mes prochaines claques

Je pratique mon ouverture au commis. Comment vais-je expliquer ce que je veux?

Mes espadrilles ont rendu l'âme il y a un mois. Je fais tout en Merrell présentement. Une chaussette de 100 piastres qui m'a ramené du bureau en toute saison, que j'ai porté quelquefois pour arroser la patinoire, ou pour faire le planton à regarder patiner les clowns au Jack Staples Arena, ou admirer leurs plaquages fulgurants sur les côtés du Leibel Field. Je les accompagne, mes baskets, dans les tours du parc, environ 8 km - pas sûr - j'attends que Baptiste me ramène mon podomètre... Et elles ont tenu le coup au fond des rivières glacées comme sur les montées rocailleuses pendant des semaines dans les Rocheuses. Et tout ça à 20 dollars par année.- Je sais... ça fait annonce de camion de bière.

J'en veux des pareilles mais qui se lacent. Parce que j'aime varier mes bas, des plus moletonnés au plus maigres selon que je marche, je cours ou je fais du bardas dans le jardin.

Mais là je devrai m'expliquer au commis en anglais.

"Gimme a pair of these... with laces."

Je suis prêt.

dimanche 30 octobre 2011

Les questions primordiales

Il est lundi matin et vous vous levez tous en vous posant la même question...
Comment ça va dans mon pool de hockey?

Comme je vous l'ai sans doute raconté dans un moment creux d'une fête qui s'étirait... L'année dernière j'ai battu le record de matchs manqués pour raison de blessures, suspensions, et autres absences inadmissibles.

Cette année j'ai sélectionné des hommes de caoutchouc. Ils ne manquent jamais de matchs. L'ennui c'est qu'ils ont des mains de fer et trouveraient moyen de manquer un filet de soccer tandis que le gardien est à plat ventre dans la troisième rangée des estrades.

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La deuxième question qu'il vous brûle de répondre. Qui a gagné au gala de l'Adisq? La réponse est : absolument-toulmonde! C'est comme une remise de cadeau à une fête des employés. Dans la catégorie Folk contemporain instrumental... Boulay qui joue de l'élastique sur une barre à clou, album Pied de biche de mon coeur.  J'aime les monologues de Louis-José Houde au point d'écouter les reprises au ralenti.

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Enfn? Où en est le Big Three de Regina? Isaac a manqué un match et les jumeaux une pratique pour raison de .... danse sociale.  À l'occasion de l'Halloween, l'école a organisé une soirée de frayeur.  Les garçons ont tous obtenu la permission d'affronter ce qui leur paraît le plus horrible: une fille sur un plancher de danse...  Ma blonde ferait des bassesses pour obtenir une vidéo de la chose.

Ça n'a pas empêché vos idoles de se faire valoir aussi sur la glace.
Ils sont tous encore invaincus. Omer a rajouté deux buts, Isaac un - un lobe de la ligne bleue qui a rebondi sur le casque d'un Sarrasin. Baptiste n'a rien ajouté à son palmarès occupé qu'il était à contrer les charges ennemies. Ils obtiennent la troisième étoile.

La deuxième me revient pour avoir inventorié et déplacé avec succès, trois casques et protecteurs buccaux, trois protecteurs de cou, épaulettes, bâtons, culottes et bouteilles d'eau; 6 coudes, gants, chandails, jambières, bas, et patins... et quoi aussi... 3 supports athlétiques pour deux matchs entre 11hres 15 et 13 hres 45.

ET la première étoile, The First Star... Doriis Punayyyse La BRRRRIIIIIIIE pour ses délicieux manicotti au souper après la journée à l'aréna.

Et à Regina on nous annonce 10 Celsius pour la cueillette de friandises en costume demain soir. Baptiste se déguise en mime Marceau, Omer en boxeur et Isaac en Parisien... reste à acheter la baguette de pain.

CAUTION: LES CHOIX DE DÉGUISEMENTS SONT SUJETS À CHANGEMENT SANS PRÉAVIS.

mercredi 26 octobre 2011

Addendum

À la rubrique précédente, on m'a répondu:

"Tout comme leur père, il sont intelligents,rapides et puissants... et incapables d'être sérieux dans un cours de religion!!! "

Je laisse Brassens prendre ma défense:

http://www.youtube.com/watch?v=A4dNvKItif4

 

mardi 25 octobre 2011

Le Big Three

Je dois ventiler mes émotions de père.

La saison de football s'est conclue il y a 15 jours. Une première pour les trois. L'expérience a été concluante. Ils sont tous partants pour l'année prochaine. Un effet inattendu toutefois... Ils ont insisté pour commencer la saison de hockey comme... DÉFENSEURS?!

Il semble qu'ils y ont pris goût au football, l'attaque de leur équipe respective n'étant pas très convaincante, ils ont eu amplement le temps de se faire valoir sur les unités défensives.

Isaac joue avec le Wild et porte le chandail numéro 3. Omer garde son numéro 16 de l'année dernière et on a laissé à Baptiste le numéro 4 de son favori Bobby Orr. Ies deux derniers portent désormais les couleurs de l'Avalanche.

Kratchmo se comporte en général de sa brigade défensive. Intelligent, (comme me l'a confié son coach)il se sert de son atout, le maniement de la rondelle et une bonne vue du jeu. À l'occasion, il utilise son poids pour ramollir un Sarrasin. Et se porte volontiers à l'attaque ce qui lui a valu déjà un but. Son équipe a remporté ses deux premiers matchs, 11-2 et 9-3.

Les jumeaux ont repris ce soir où ils avaient laissé la saison dernière. Dominants. Ils ont été repêchés par un ancien coach qu'ils avaient connu il y a trois ans, Dan. Son épose est francophone et son fils Zachary va à la même école que les nôtres. Or il semble que d'autres coachs avaient préféré ne pas repêcher de joueurs qui ne connaissaient pas aussi bien l'anglais...

Les "Terrible Twins" ont commencé à leur faire payer ce soir. Dan les a mis en duo défensif ensemble.
Tirant de l'arrière 1-0, Baptiste a visé de 15 pieds pour égaler la marque. Omer nous a donné les devants. Puis Omer en a marqué un autre pareil, une montée de bout en bout. Baptiste a répliqué pour porter le compte à 4 à 1. Ensuite ils se sont appliqués à faire des passes. Et en ont réussi une chaque, participant à six des sept buts de l'équipe dans la victoire de 7 à 3.

(Ils n'étaient pas sur la glace pour les trois buts adverses...)

Il y a trois autres francos dans l'équipe. Et déja le cri de ralliement se fait dans les deux langues. Si le Big Three continue sur sa lancée, parions qu'à la fin de la saison, il y aura davantage d'inscriptions aux écoles d'immersion en septembre!

Bon... Gardons la tête froide. Ils ne sont pas parfaits. Paraît qu'Omer n'aurait pas été exemplaire au cour de religion... Cette fois j'efface l'ardoise. Je ne le dirai pas à sa mère.

Note aux fans... les photos suivront.

lundi 26 septembre 2011

FOUS CRAIKS

Un reportage de Jennifer Dubé sur un village écolo de Saskatchewan
Au doublage, François Dubé, Michel Lalonde et votre humble serviteur
dans le rôle de Mark Smallwood


http://blogues.radio-canada.ca/communaute36/

dimanche 4 septembre 2011

Niaiserie du jour

Étions à l'épicerie avec les ténors de la défense des Bisons, les jumeaux Garbanzo et Gaspacho...
Quand subitement, dans le rayon pharmacie, ils se sont rappelés: la nouvelle maîtresse d'école a rajouté à la liste de matériel scolaire... un déodorant!  (On nous annonce 28 C à 30 C cette semaine.)

Si vous êtes groupie, sachez que Baptiste portera désormais du "Axe - Temptation"... :)
Et Omer, "Old Spice, Fidji" (LMAO)

Je porterai donc l'un sous l'aisselle droite et l'autre sous la gauche au prochain match.

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Encore quelques photos de Claybank, notre randonnée avec les Londono-Velez



Quizz

Quel rapport y a t-il
entre la première photo prise
à Claybank (sk) et la photo suivante?





Réponse:

Les briques du château proviennent de la briquerie saskatchewanaise.

lundi 22 août 2011

Le vrai bilinguisme



                                         Trouvé et relayé par mon pot François Bruley!

dimanche 21 août 2011

Coeurs sensibles s'abstenir


L'équipe de démolition.
Premier match: Vic. 32-0

Pour matantes seulement

Nous avons pensé laisser à leurs irréductibles fans, une page à colorier! Isaac après son premier match.


(n.b. Majorettes demandées).

lundi 1 août 2011

Photomom

Outre les Rocheuses, nous nous sommes permis deux expéditions.
Picnic à Buffalo Pound, et fin de semaine à Kenosee ( Superslides: pour les moins familiers, glissades d'eau ou tape-cul aquatique, c'est selon.)

Notre photographe en chef a développé le thème "Des enfants sur l'eau".
Suite de bonbons pour les yeux de matante.

L'astuce consiste à éloigner les enfants dans l'onde et les prendre au téléobjectif, quand ils sont moins enclins à répondre d'une grimace.

Voici quelques clichés.


Baptiste au lac



Les trois à l'eau


Pause glacée


La photographe au repos

mardi 26 juillet 2011

Midas, Crésus et le Pactole

Chronique: Moi et mes dictionnaires

Chaque semaine, Éric Boulay, nous apprend l'origine de certaines expressions de la langue française dans cette chronique réalisée par Dauminique Napier et Michel Lalonde à Regina. Aujourd'hui, Éric Boulay nous amène sur les traces du roi Midas...

Boîte de Pandore

Chaque semaine, Éric Boulay, nous apprend l'origine de certaines expressions de la langue française dans cette chronique réalisée par Dauminique Napier et Michel Lalonde à Regina. Aujourd'hui, Éric Boulay nous explique, entre autre, l'origine de l'expression 'Ouvrir la boîte de Pandore'.


lundi 25 juillet 2011

Pandore

Chronique : Moi et mes dictionnaires

La semaine des quatre jeudis

www.radio-canada.ca
Chaque semaine, Éric Boulay, nous apprend l'origine de certaines expressions de la langue française dans cette chronique réalisée par Dauminique Napier et Michel Lalonde à Regina. Aujourd'hui, Éric Boulay nous explique, entre autre, l'origine de l'expression 'La semaine des quatre jeudis'.

samedi 23 juillet 2011

Montjoie!

Montjoie: Cri de bataille de Charlemagne.

Quelques clichés de sommets: Forum Lake


Tunnel Mountain


et Bear's Hump

Insolites Badlands


Ma tendre et dulce Espouye et ses trois clowns
au soleil couchant.

Premier triptyque




1
Passage obligé dans les Badlands, où Baptiste pratique la méditation, position de l'épouvantail, je crois.

2
Les histoires auprès du feu... et la boucane.  Cette année, la Chanson de Roland

3
Dans la neige à 30 C. Expédition de Forum Lake.

samedi 9 juillet 2011

Encontra

24/8 2004

 « Encontra »

Je n’essaye pas de faire du sens de ce que j’ai vu, entendu ou ce qui se produit tout à la fois.

Mon père, que mes yeux cherchent dans la soudaine obscurité,
enjoué  (!), s’adresse à quelqu’un derrière moi.

« Ma sœur, voici mon Juan »

J’ai entendu : « Don Juan », appel prononcé depuis une créature du ciel vers laquelle je me tourne.
À cet instant précis, je deviens : « Don Juan ».
« Don Juan » Sonorité venue non pas d’un seul instrument mais d’un duo cornet et harpe.

Sœur Christina a un angle dans le nez. Pythagore y a signé une étude de compas. Ça rend le milieu de son visage plus sonore. Visage qui est une élégante démonstration de trois droites à partir desquelles on peut inférer un arc en rapport harmonieux avec celui des sourcils, des paupières et les pupilles , qui sont des entrées de voûtes.
Repères sur qui veillent les dents en reflets de cimeterre ou, suivant la contraction de ses fossettes, en jouissance géométrique.
Sa tunique et son voile permettent d’apprécier aussi la longueur de son cou, la force de sa mâchoire.

« Sois poli et dis bonjour » depuis une présence diffuse au loin.

Peut-être un peu gênée aussi, elle s’est pincée la lèvre d’une de ses blanches incisives. C’est dans ma bouche qu’est venue toute la salive, par quelle magie ? Je ne sais.

« Il faudra t’en remettre mon Juan, tu pars demain et tu dois préparer ta malle. » rajoute le distant chaque fois plus en retrait.

Et elle m’a offert une seconde mesure de sa musique ;

« Fais-moi voir ton païs, s’il te plaît ».

Des cordes de harpe mi pincées mi frottées. Longues, rondes et basses. Des cordes d’une harpe à souffler des gentillesses dessus.
Elle m’a pris sous le bras. Tandis que s’élargissaient mes épaules, sous les pieds, un tapis nous a pris et portés vers la sortie.

« Juan, fais-lui visiter le domaine. Et quand tu seras en mesure de parler, reviens me voir. » ai-je encore entendu.

Ce que ça voulait dire je ne sais pas. Ça n’a aucune importance.
Ma mémoire l’a seulement retenu comme elle retient tellement d’autres choses inutiles, la raison incapable de soutenir l’agrément.

Enfance de Don Juan

Veille en montagne


Quelque chose aboie, et ne devrait pas. C’est notre première nuit en montagne.
L’équipage dort. Je fais le guet.

Auprès du bivouac, je distingue de moins en moins l’escarpement profilé dans la nuit froide.
Un mulet borde de son crin chaud… Christina.
Sur qui je veille, sans prendre à son sommeil.
À défendre, des coyotes, des aigles, des bandits, de moi.

J’attise la braisée, tout pris à ne pas… Plein les bras, de rien…

Je m’interdis d’elle, me la refuse
Alors que moi elle me prend tout, toute ma retenue
Et ne me demande rien.

Mes questions lui sont pointées, empressées,
En inventant des réponses dans le souffle d’enfant qui lui échappe des lèvres dormantes

Jacob et son maître n’ont pas lutté plus fort que je ne le fais.
Quelles prises pour parer l’étreinte que je lui destine.
Encore et encore, je repousse de toute mon imagination, le rocher sur lequel elle dort
Et me substitue à lui sans que rien ne se déplace, ne se déglace.

Obsédé
Je retourne avec fureur le tisonnier dans les charbons
Et puis la douzième fois, n’en pouvant plus,
Je secoue le feu et s’en échappe une pincée d’étincelles
Tout ce que je suis dans ce coup de bâton, risibles feux perdus dans l’immense, l’immuable.

Quelque chose se consume pourtant inextinguible.
Entre elle et moi
Il reste de l’air,
Du cœur à brûler.
Je fais le guet

Une olive au clair de lune

Elle va revenir et je serai parti. Bien fait! N'avait qu’à rester.
Pas pour moi ou pour un autre. Pour être là et finir l’été comme il faut.

Julia et moi, on se brise le cœur depuis avant qu’on ne sache qu’on est garçon et fille. La première de la bande qui a fait pipi accroupie!

Et la première à qui j’ai fait de la peine.
Une fois, je suis allé au bois avec Xaviera plus âgée aux cheveux blonds et bouclés, des rondeurs et encore... alors que j’avais promis à Julia qui a des jambes en barreaux de chaise et du crin que rien ne peut friser d’aller me baigner avec elle.
Encore la première qui m’a donné un coup de poing qui m’a fait mal.
Je pensais avoir eu des bleus et des poques partout avant de la connaître.

Et Julia c’est ma compagne pour les olives.

Un soir qu’on ne voulait pas aller faire dodo, qu’on n’avait plus rien à faire vraiment mais une journée qu’on ne voulait pas laisser aller non plus, elle m’a défié de faire tenir autant d’olives dans ma bouche qu’elle pouvait le faire dans la sienne, de petite margoulette.
« Le perdant doit tout avaler », trompette t-elle.
« Et avaler celles du gagnant » que j'ajoute, hilare.

À ce jour je ne sais pas comment elle a fait son coup. Qui de ses pommettes, de ses dents, de ses lèvres pouvait cacher autant de fruits?
J’ai été surpris mais je le fus bien davantage, quand après m’avoir obligé à engloutir cinq ou six ou même sept olives de misère, elle m’en donne une de sa bouche.
J’ai su que la lune s’était levée parce qu’elle a réfléchi dans l’huile sur la joue de Julia qui se penchait sur moi.

Enfance de Don Juan

mardi 5 juillet 2011

Mysteria

16/5 2005

de : DJS
à : Muse
objet : Folie furieuse…

Toi…
À Regina !

Juste pour moi.


Te plaire.
Être ta première récompense.

J’ai envie de t’écraser dans mes bras
Te prendre dans mon t-shirt préféré, p’is mes jeans
T’auras plus besoin de toucher le plancher de l’aéroport.

Retenue.

Il faut que je laisse sortir mon empressement, autrement.
Il y aura des enfants, des grands-parents. Qui comprendraient sûrement en y repensant.
Personne ici ne me connaît mais tout le monde a compris que je crève d’envie de te voir.
T’entendre aussi.

Je vais d’abord me faire ton bagagiste. Emmène plein de choses pour m’occuper les muscles et les mains. Jusqu’au taxi.

« Mysteria, thirteenth avenou »

Belle étrangère j’ai demandé à ce qu’on nous conduise dans le quartier Cathedral ; des arbres, surtout des peupliers et des ormes, qui arrivent parfois à faire une voûte sur les larges rues de 100ans.
Les ormes portent tous une petite jarretière noire à la hauteur des épaules des Réginois qui posent ainsi on dirait , l’anneau , juste l’anneau, du préservatif contre la « maladie du Hollandais ».

La treizième c’est deux coins de rue.
Des petits commerces de spécialités, de viandes sauvages, de poisson, un resto belge, une chocolaterie, une école - ils font bon ménage, un café Bodega, le Freehouse, repère des étudiants, une place où exposer des tableaux, là encore un réparateur d’ordinateur et de blé organique, et nous voici à la galerie Mysteria.

Au rez-de-chaussée c’est une bijouterie artisanale. Des breloques inventées à l’unité, des « gift ideas », des calendriers chinois, des encensoirs bouddhistes et du savon de chanvre dont je m’suis abondamment frictionné pour ce grand jour. Je me serais roulé en joint et fumé tant ça sent le bon gazon.


Le lieu est un portrait de la proprio, Eileen qui dispense aussi des sessions de « nasal rinsing », truc où on apprend à respirer avec de l’eau dans le nez.

Comme toutes les affiches de théâtre, les annonces de regroupements populaires, les pubs de yoga et de kick-boxing qui tapissent son parvis et le mur derrière la caisse, je me suis présenté à elle il y a quelques mois. Je cherchais où faire un 5 à 7 et on m’avait dit qu’à l’étage il lui arrive de recevoir des exposants, et par conséquent des cocktails.

Je lui ai en organisé deux ou trois et je lui en ai fait boire quelques-uns de plus.

Elle nous prête la clef ce soir.
Je tiens à ce que tu t’y trouves seule avec moi.
Laisse-moi me rappeler où sont les alarmes, les lumières…
Suis-moi.

Le bois du plancher, et de l’escalier aboient sous nos pas intrus, les portes qui craquent et le bruit des verrous sermonnent.

Il y a là,
-j’actionne la console d’éclairage,
33 « paires » de souliers.

J’emploie « paire » avec réserve.
Le plus souvent ces jumeaux ne sont pas identiques.
Le droit n’est pas toujours du même matériau que le gauche.
Et comme elle vend à l’unité tu peux t’inventer une combinaison.

Autre particularité.
Soulah, l’artiste cordonnière qui expose, tient à ce que l’intérieur de la chausse soit du même matériau que l’extérieur et y porter un bas relève du sacrilège.

Sa « démarche » consiste à redonner son caractère religieux au contact du sol « Mother Earth ». Elle aspire à ce que ses créations soient portées pour danser.
Certaines sont conçues pour se désintégrer, en cours de samba.
Des espèces de souliers pinata qui explosent.
Ils ont fait une vidéo de ça.

(…)

D’accord !
T’as lu toi aussi dans le feuillet !
J’pensais que tu faisais semblant pour que j’aille le temps de t’examiner, d’archiver ta silhouette parmi les belles sensations du monde. Consigner ma joie si tu veux… Pour usage immédiat et ultérieur.

(…)

Oui. Les bottines en légumes et en fruits.
Marrant les pantouffles citrouilles. Une variation sur Cendrillon.

Vas-y rince-toi l’œil
Je vais approcher le fauteuil, et une cuvette que j’emplis d’eau bien chaude.
Ah et la musique, oui…
Choisis, j’ai laissé des compacts près du lecteur.

(…)

En principe non. On doit pas déranger l’installation. Mais je suppose qu’en faisant attention… Et puis si jamais tu en veux une paire, il faut bien que tu l’essayes.


Viens t’asseoir ici.

Parle-moi de ce que tu aimerais avoir aux pieds.
Il y a les écailles, fascinantes ; requins, crocodiles, serpents, anguilles ! Toutes ces choses entre la peau et la carapace. Laquées. Le vernis luisant aurait pour effet de laisser s’enrouler et se dérouler ces bestioles encore remuantes, qui vont glisser leur enveloppe de sang froid sur toi chaque fois que tu y mettras les pieds… Scandaleuse.

J’aime bien la section Safari. Du blindage de rhinocéros, des bottes de pachyderme, du léopard, de la panthère, du taureau. J’irais pas jusqu’à certifier qu’il s’agit d’authentiques peaux, surtout le zèbre fluo- espèce en voie d’apparition.
Par contre elle a fait l’effort de rendre les blessures vives, marques de lances et de flèches bien réalistes.
Les fauves imaginaires se débattent encore.

Moi je m’accroupis à tes genoux.
Non pour accéder de ma bouche à tes cuisses.
Pas maintenant.

C’est pour te déchausser.
Je repose tes talons au creux de ma main gauche et verse pour toi
un filet d’eau depuis la cheville jusqu’au gros orteil
Que j’enveloppe de mon mieux pour essuyer avec une grosse serviette volée au Regina Inn.
Assis sur un petit tabouret je peux laisser peser tes pieds sur mes genoux, ou à l’intérieur de mes cuisses.

Cet onguent que je sors de nulle part c’est un truc secret. Ça sent rien. Ça lubrifie. C’est un génie dans un tube.
Pour me permettre de te malaxer les petons

(…)

Non. J’connais rien à l’ortho-orteil ou à la réflexologie.
J’sais que Freud a écrit des choses là-dessus.
Pour parler des fétiches.
J’en ai conclu que les fétiches c’est bon.

Qu’en penses-tu ?

(…)

Oui. Les tabous aussi.

(…)

Ce que je fais ?
C’est d’inventer des caresses.
Paraît qu’à chaque bout de pied correspond une partie du corps.
J’voudrais bien savoir laquelle.
Si tu veux que j’m’attarde quelque part, tu me le dis, ou continue de grogner quand tu en veux encore.

Avec les jointures, entre chaque doigt de pied, le dos des ongles qui rampent jusqu’au mollet, la paume qui épouse la plante, le revers de la main sur tes pointes de danseuse, mes cheveux,
ton pied sur mon crâne, une fantaisie juste pour moi.

Ou pour toi aussi.

(…)

Dis-moi quels souliers tu veux essayer.
Hésite tant que tu veux. Pendant ce temps
je t’habitue à ma bouche, mon visage et mes dents.

(…)

Oui. Les bottes de perroquet.
Je te les enfile.
Attention l’intérieur est en duvet.
Tu ne voudras peut-être pas les enlever.

Vas-y marche. Saute aussi.
Et qu’est ce que ça dit, là dans le miroir ?

(…)

Mais ça ne se refuse pas. Danser avec la fille aux pieds d’oiseau.
Je me cale dans ton dos.
En laissant errer mes bras autour comme des ailes très lentes pour planer.
Devant le miroir j’apprécie l’effet, et toi aussi tu triches au travers tes paupières mi-closes.

Et si une de ces ailes t’enserre les seins doucement.
Tandis que ta queue rebondit lentement sur la mienne.
Qui voilà ? Mais c’est Shiva que tu fais étirant tes longs doigts pour t’appuyer là où il n’y a pas d’appui.
Quelle patience je mets à tenir la mesure tout en libérant nos ceintures, nos jeans, nos slips aux élastiques étranglés.
Ton petit cul roulant autour de ma verge.
Ce morceau de musique ne finit plus.

Et c’est là que j’en suis.

Voilà les premiers moments, les premières heures de ton bref séjour à Regina.
Je ne te dis pas la suite.
Je veux que ce soit des surprises pour toute la fin de semaine.

Arrive petite.
Viens asservir Regina.

Je suis prêt.
Don Juan de Saskatchewan


























MON PISSENLIT LE PLUS LONG

mercredi 29 juin 2011

Irrésistibles

- (euphorique) On s'en va jouer au hockey!
- En français!
- P'is avec nos amis!

C'était il y a quelques mois. Sur le chemin d'une patinoire asséchée
quand toute la Saskatchewan était trempe.


Omer heureux


Ma tendre et doulce espouye, après avoir longuement étudié les conditions d'admission, les formulaires d'inscription de groupe et sommairement consulté au téléphone, avait réuni pour une saison, sept petits francophones de Regina  dans une équipe de hockey-bottine. 17 transits à travers la circulation du souper plus tard, l'enthousiasme ne s'est jamais démenti, attribuable en bonne partie aux chauffeurs qui ont relayé Doris soient: Richard, papa de Dominique (devenu entraîneur malgré lui) et Tracy, maman de Lucas, quatrième des trois mousquetaires .

Je me donnerais volontiers du mérite, mais il m'en revient bien peu. À part quatre matchs, j'étais tenu à distance des exploits par le travail et j'ai dû me satisfaire du récit des protagonistes, lesquels étaient dithyrambiques... et suspects, ça va de soi- mais assez curieusement- confirmés par les feuilles de pointage publiés les jours suivants.

Il m'arrive de coacher de temps à autres, mais je n'avais jamais été confronté à la difficulté de soutenir un groupe... invincible.

Disons-le clairement: Les Grecs de Ménélas n'avaient pas une meilleure offensive quand ils ont attaqué Troie: 116 buts en 17 matchs! Achille serait resté en réserve.

Il y a bien eu un ralentissement aux trois quarts de la saison, quand les Dragons raides (aka Red Dragons), à défaut de trouver un rival sérieux se sont mis à rivaliser entre eux.

Aux trois clowns qui m'incombent j'ai simplement rappelé un dicton qu'on m'avait appris en anglais, mais que j'ai traduit en français- on est en Saskatchewan après tout - "L'attaque gagne le coeur du public; la défensive remporte les championnats".

Pour reprendre la métaphore homérique, Troie réputée inexpugnable, dont les murs furent érigés par Apollon et Hercules n'avait pas une défensive plus étanche: 16 buts accordés en 17 matchs.




Baptiste, laid comme un Bruin