lundi 5 décembre 2011

Ti-culs!

Entrer dans le vestiaire deux minutes avant le match et se faire acclamer par ses coéquipiers.
Le GROS match. Les deux dernières équipes invaincues, les Sabres et l'Avalanche des jumeaux.

Ça doit être le bonheur.

Quand j'peux pas assister à la partie, comme ça arrive fréquement ces dernières semaines- avant le répit des fêtes, la ligue ne trouve de temps de glace qu'à l'heure du bureau- je m'efforce de faire le meilleur des accessoiristes. Les bâtons sont enrubannés, les bouteilles remplies d'eau.
Et à l'insistance de Baptiste, je signe quelque mot d'encouragement, prodigue quelque astucieux conseil, sur un demi papier collé au coin du mur d'entrée à l'aide d'un ruban gommé de hockey pour les recevoir après l'école.

Les Sabres: 7 victoires, aucune défaite, 62 buts pour, 12 buts contre. Omer et Baptiste consultent assez le site de Hockey Regina pour connaître les meilleurs pointeurs. Leurs adversaires ne peuvent en faire autant. Pour une raison qui m'échappe, les buts et passes des garçons et de leurs coéquipiers ne sont affichés nulle part. Des fantômes statistiques.

N'ayant pu leur trouver de "lift" pour un match à 18 heures, je me suis résigné à amener tout l'équipement à Radio-Canada. Je suis arrivé plus tôt au travail, pour m'absenter 20 minutes, le temps de revenir chercher le niméro 4 et le numéro 16 à la maison, les faire s'habiller d'avance dans les locaux de la radio, pour que leur mère puisse les reconduire à l'autre bout de la ville à temps pour la période de réchauffement.

Sur l'écriteau, la consigne était simple: Contre les Sabres il faudra jouer comme un bouclier.

Altternant à la défense, il ya toujours un jumeau sur la glace. Profitant d'un mauvais changement au banc, les Sabres prennent les devants. Ils sont toujours en avance quand en deuxième période Baptiste récupère une rondelle libre et l'envoie dans son coin préféré: "Where Mama keeps the cookies". Top shelf!  Il faudra attendre en troisième qu'un coéquipier donne l'avance qui ne se perdra plus. Victoire de 2 à 1.

Omer était assez content pour accepter que je le nargue, un premier match où il ne compte pas. Jusque là il en faisait deux par match. Il a accepté son rôle de bouclier, et rien n'est passé. "Force Field" a dit Baptiste.
En fin de partie, l'adversaire a demandé un temps mort, retiré son gardien du but. Rien n'y fit.

Et à ce qu'on dit, il y avait des larmes dans les yeux de certains au moment de la poignée de mains.

Demain, récompense, ils pourront inaugurer leur nouvelle patinoire. Peut-être pas en patins, il fera doux et la glace est encore mince. Mais quand même pratiquer leurs shots avant et après l'école.

Si j'étais ti-cul, je voudrais être un des miens.

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