mercredi 29 juin 2011

Irrésistibles

- (euphorique) On s'en va jouer au hockey!
- En français!
- P'is avec nos amis!

C'était il y a quelques mois. Sur le chemin d'une patinoire asséchée
quand toute la Saskatchewan était trempe.


Omer heureux


Ma tendre et doulce espouye, après avoir longuement étudié les conditions d'admission, les formulaires d'inscription de groupe et sommairement consulté au téléphone, avait réuni pour une saison, sept petits francophones de Regina  dans une équipe de hockey-bottine. 17 transits à travers la circulation du souper plus tard, l'enthousiasme ne s'est jamais démenti, attribuable en bonne partie aux chauffeurs qui ont relayé Doris soient: Richard, papa de Dominique (devenu entraîneur malgré lui) et Tracy, maman de Lucas, quatrième des trois mousquetaires .

Je me donnerais volontiers du mérite, mais il m'en revient bien peu. À part quatre matchs, j'étais tenu à distance des exploits par le travail et j'ai dû me satisfaire du récit des protagonistes, lesquels étaient dithyrambiques... et suspects, ça va de soi- mais assez curieusement- confirmés par les feuilles de pointage publiés les jours suivants.

Il m'arrive de coacher de temps à autres, mais je n'avais jamais été confronté à la difficulté de soutenir un groupe... invincible.

Disons-le clairement: Les Grecs de Ménélas n'avaient pas une meilleure offensive quand ils ont attaqué Troie: 116 buts en 17 matchs! Achille serait resté en réserve.

Il y a bien eu un ralentissement aux trois quarts de la saison, quand les Dragons raides (aka Red Dragons), à défaut de trouver un rival sérieux se sont mis à rivaliser entre eux.

Aux trois clowns qui m'incombent j'ai simplement rappelé un dicton qu'on m'avait appris en anglais, mais que j'ai traduit en français- on est en Saskatchewan après tout - "L'attaque gagne le coeur du public; la défensive remporte les championnats".

Pour reprendre la métaphore homérique, Troie réputée inexpugnable, dont les murs furent érigés par Apollon et Hercules n'avait pas une défensive plus étanche: 16 buts accordés en 17 matchs.




Baptiste, laid comme un Bruin

samedi 25 juin 2011

Guitariste cherche choriste

Chers groupies de mon coeur,

À l'occasion de mes 12 ans et un jour
et de ma nouvelle coupe de cheveux

voici que j'ai consenti à Baptiste le droit de me filmer
et à mon tanant de père et gérant le privilège de vous transmettre ces images exclusives.

Enjoy!

signé Kratchmo

dimanche 19 juin 2011

Étourdi ( Fête des pères dernière partie)

Grâce matinée,
travaux de paysagement en gougounes flambant neuves
et souper au Steak tartare.

Et une ultime vignette musicale.

La météo géopolitique

Les Prairies baignent.
Les céréales se noient dans les champs.

Le blé se vendra à prix d'or
et coûtera de nouvelles révolutions.

Sur un riff composé par Krathmo.

Odes, deuxième partie




Cher Papa,

Tu es bon nageur comme Poséidon
Tu es fort comme Ulysse

Tu tonds bien le gazon
Tu cuis bien des saucisses

                 de Baptiste (10 ans - aussi)

La Santa Satya

Satya, divinité hindoue, mère de l'empereur Adrien connue aussi sous le nom de Pop Tante à qui est dédié aujourd'hui un air de Rush Unplugged.

Odes de la Fête des pères


Cher Papa,

Tu cuisines les pêtes comme un dieu.
Tu es puisssant comme Zeus.
Tu as de bons lancers frappés.
Ils sont forts comme les éclairs de Zeus.
Tu es brave comme Athéna.
Tu peux voler sans les souliers avec des ailes.
Tu es invisible comme Ulysse.
Tu peux combattre des minotaures comme Thésée.
Tu racontes bien la mythologie grecque.

                                     de Omer (10 ans)

Le 19 juin: la St Bérengère

Deux mesures romantiques pour une de nos marraines préférées.
Juste pour toi, Babe!





Intro



Bulltein du 19 juin:

Pour l'occasion Isaac Kratchmo Labrie-Boulay consent à à ponctuer mes interventions de quelques rifs. Il m'a d'abord fait jurer que rien de ceci ne jouerait à travers le monde ( comprendre "viral").  Et j'ajouterai qu'avant hier après-midi, il n'avait jamais trompé sa guitare électrique pour une acoustique d'emprunt.

mercredi 15 juin 2011

BOSTON


"J'aimerais qu'on ait un "joie-nomètre" pour mettre dans ma bouche et mesurer."
                                                                        - Big Bad Baptiste, 15 juin 2011

mardi 14 juin 2011

Lettre à l'institutrice.

Bonjour madame Grâce.
 
Ici Eric Boulay, papa d'Omer (et son auguste jumeau Baptiste...).
 
Félicitations pour cette année d'enseignement qui s'achève.
Vous avez dû commencer à compter les dodos, avouez.
 
 
Il semble à ce qu'Omer me rapporte (sans se plaindre), il ait dû se priver de dîner ce midi.
On lui aurait remis son repas dans un sac, dont le fond s'est ouvert.
Quelques braves âmes l'ont aidé à ramasser le dégât.
 
Merci.
 
Mais il ne s'est pas nourri!
Peut-être que le suivi ne s'est pas fait.
 
Peut-on s'assurer que la prochaine fois
qu'un enfant se trouvera dans la même situation
(et ça arrivera, c'est certain...),
on s'assure qu'il ait accès à un lunch?
 
J'ai remarqué que mes enfants se comportent mieux en classe
quand il ne sont pas distraits à dévorer le mobilier...
 
Merci encore.
Et bonne fin de session.
 
Eric Boulay

samedi 11 juin 2011

Image d'Épinal

St Paul

Le moment fatal arriva. Le rebondissemnt, la chute du cheval. L'épiphanie forcée où le saint se convertit ... prend une débarque... disons-le - et le droit chemin - dans le cas de St Paul, la direction opposée. (Personnellement, je me demande encore aujourd'hui si l'accident équestre était l'effet de sa conversion ou sa cause).

Toujours est-il qu'un jour je me suis dit, en latin contemporain: "Live with it".

Les pissenlits sont trop forts. Ils domineront le monde. Depuis le rhizome inexpugnable jusqu'à la coiffe blanchie qui s'élève avec le vent pour féconder ce qu'aucune forme de vie n'avait daigné tenter, une fissure dans le pavement, la dent de lion joyeuse et triomphante s'impose. Elle est solaire. Elle n'obéit à aucun dictat de l'Homme, pas même une législation municipale.

Les enfants l'ont compris avant moi. Dès la première Fête des mères. Un bouquet de dents de lion peut rassasier sa maman mieux qu'un repas chez le chinois.

Aussi j'ai instauré la Fête des mères à tous les 10 jours de mai à la fin juillet.
Puis quand l'effet se fut estompé la pelouse avait repris ses droits.
Un équilibre cosmique a été retrouvé. Le jaune du "Yardwoorks" et tous les emballages de produits d'entetien du jardin retrouvait son sens.
Je pus retrouver la quiétude, un ying yang apaisé et enfin l'énergie voulue
pour m'attaquer aux chardons.

mardi 7 juin 2011

Je n'ai pas toujours prêché la paix.

De fait, j'ai sciemment persécuté la laitue des chiens.  Je ne m'en cache pas. Bien des têtes de moine ont roulé sous l'effet de ma pince. J'ai attaqué à l'aide de ma pelle la plus mince et acérée les racines mêmes de familles entières. Et quand j'ai opté pour le rendement au détriment du plaisir sadique, je me suis pourvu d'en extracteur mécanique.

L'instrument me valut quelques belles victoires. Les trous béants laissés dans la tourbe me procurèrent une satisfaction... momentanée. Le temps qu'ils s'infestent de nouveau.

Et puis oui... Je me suis procuré un poison de Scott ou Monsanto ou le diable sait quel autre manufacturier d'armement. Secrètement, à l'aube j'ai répandu au pulvérisateur mon premier herbicide.

J'ai vu des pans entiers de mon parterre lentement ramollir, défaillir. De belles fleurs jaunes, blêmir puis s'écrouler sous leur propre poids. Les feuilles empestées par la chimie noircies. Comme si leurs fluides s'étaient changées en suie.

Qu'étais-je devenu?
Un bourreau. Je tue indistinctement pour entretenir une façade.
J'étais devenu un général américain.

Et il a plu.

Observations générales


Damas est une banlieue

Les chemins qui mènent au bungalow sont à fois complexes et prévisibles comme en témoigne la diversité des parterres de banlieue. En général, il faut l'union d'un couple sanctionné devant un ministre de la banque, lequel consentira une hypothèque que seule la banque peut se permettre. Le dit bungalow comprendra une maison pourvue d'une cour arrière où les occupants pratiqueront leurs activités préférées en toute quiétude-dans mon cas, l'élevage de clowns. Le lot comprendra aussi une cour avant tenant lieu de façade, laquelle exigera une attention inversement proportionnelle à son utilité.

samedi 4 juin 2011

Éloge du pissenlit

La valeur diurétique, m'en fous. Et je n'aime pas assez les salades pour penser y ajouter des feuilles de pissenlit. Peut-être qu'on peut en faire du vin. Je me porterai volontaire pour l'essayer, un jour.

Je ne peux donc faire un hommage au pissenlit en m'appuyant sur des argument utilitaristes.
Les utilitaristes de toute façon c'est des emmerdeurs, quand on ne s'intéresse pas à la survie en forêt.

Mauvaise herbe! Voilà comment l'appellent les puristes du gazon.
Oui le cénacle de la pelouse, s'est prononcé un jour.
Il y a les élus, les tondus, les uniformément verts
Et les autres; les piquants, les feuilles larges et surtout... surtout... les pompoms jaunes.

Vous imaginez un match de la Coupe du monde de foot
sur un terrain parsemé de têtes jaunes, aux couleurs du Brésil?

Noooon. On achète des résultats, des arbitres, on vend des joueurs
mais il ne sera pas dit qu'il se trouve des pissenlits dans une arène de foot,
un losange de baseball, court de tennis, allée de lawn bowling ou une aire de cricket.

Les sports issus de l'empire britannique se pratiquent sur un "lawn".
Et dans "Lawn", il y a "Law".

Conformité!

(à suivre - je dois préparer à souper)