dimanche 25 novembre 2012

L'oeuvre au noir - 1



Les raisons pour lesquelles cette pièce s'intitule "L'Oeuvre au noir" sont... nébuleuses au mieux. Parce que je suis devant un clavier, sans manteau et que j'ai les mains chaudes. Mais je vais corriger ça.

De retour à l'intérieur, 10 minutes plus tard...

Je m'applique à faire de ma cour arrière une sculpture et un terrain de jeu. Et je me pose une question malhonnête. Faire une patinoire est-ce l'ajout de matière? Oui. Mais c'est la soustraction de forme!

Des fois je m'inquiète philosophiquement juste parce que j'ai le temps.

(...)

Les proportions approximatives de mon projet de vitre animée.
35' par 50'... C'est sûrement un chiffre magique. Une règle d'or.
Y'a t-il un géomètre dans la salle? Un comptable ésotérique?


(...)

Il y aura une semaine environ les toiles commençaient à être étendues. Quinze en tout. Du plastique coupe-vapeur auquel je demande de recouvrir l'aire. Il constitue un fond de piscine adéquat mais capricieux. 
En particulier au coin de la maison, les deux ou trois premiers pas qu'on pose sur la couverture cirée masquée de neige. Adhérence zéro. J'ai du café sur la manche du manteau pour le prouver.


(Photos : Gaetan Benoit)

Diable! Si c'était pas du nez, qui est trop long, je dirais que c'est une photo de moi.

(...)

J'aime mieux me comparer au sculpteur qu'au peintre. Comme peinture, c'est un long processus d'aprêt. (Drôle que l'apprêt vient... avant...) Un "primer" de pluie, de neige et un vernis d'eau. 

Le sculpteur lui, déplace de l'eau à l'heure. Après cinq à dix heures ce qui n'était qu'un cloaque de slush c'est une carte topographique en 3D à laquelle peu à peu s'ajoutent des lacs, puis des rivières. Éventuellement, dans les cinq prochaines heures de pisse, les récifs seront inondés, même les pics les plus saillants s'arrondiront.



Le chien qui pisse... invention de monsieur.

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