J'ai fait un aller-retour à Saskatoon aujourd'hui.
Les toubibs sont contents. Je devrais bientôt reprendre le boulot.
Mais revenons aux choses sérieuses.
Les jumeaux ont retrouvé leur équipe régulière. Un septième match en sept jours pour Baptiste...
Un sixième en six pour Omer. Un premier depuis des lustres, ensemble.
Pendant ce temps... une grosse proportion de leurs coéquipiers étaient en Jamaïque, ou à Disneyland, ou faisaient du ski dans les Rocheuses.
Puisque nous y sommes, passons en revue cette troupe.
Tous les coéquipiers des jumeauxen sont à leur première année atomique sauf un. Qui a du talent... mais qui est affligé, je le soupçonne, d'un mal comportemental.. Je l'ai eu sous mes ordres l'an dernier, Isaac a joué avec ses frères l'an dernier. Un talent naturel, mais quelquefois, quand il se présente aux pratiques ou aux matchs, il n'est pas tout là. Avant lui, je n'avais jamais vu un enfant se coucher sur le banc, ou chercher noise à un coéquipier.
Tous les autres ont donc un an d'expérience en moins. Certains en sont à leurs premières armes.
Pour Hanro, Josh, Jason, Mikael tout est un mystère ou une aventure. Patiner, se retrouver à la bonne position, du moins pour la mise en jeu, se tenir en équilibre avec une rondelle au bout du bâton , et à plus forte raison l'avancer, la passer ou lancer... tout est un exploit.
Adam est un peu plus solide en défense.
Carter est franchement un bon patineur, aussi à la défense. Omer il y un an et demi.
Ben est plus costaud et a des instincs d'attaquant. Il découvre les mérites du jeu de passe ( en tout cas, il semble aimer les recevoir).
Louis-Philippe, un petit francophone prend du galon à chaque match. Patineur assez naturel, il était timide mais peu à peu il s'affirme.
Lukas... J'me rappelle plus. Ce soir il avait mal à une jambe.
Zakary, un autre petit franco, fils du coach en chef ,comme Louis-Philippe, un certain naturel sur la glace, manque un peu d'autorité. Les vacances à Disneyland semblent l'avoir ramolli.
Enfin, la gardienne, 3 pieds, 3 pouces, Daisha à l'image de la plupart de ses coéquipiers recule devant toute menace.
Il ne reste plus de temps de pratique. Si j'en ai l'occasion, je leur parlerai. Il n'y a rien de plus naturel que de reculer devant un chien mauvais. Mais désormais, il faut que lle chien, ce soit eux.
Et toute cette floppée n'a perdu qu'un match de saison régulière. Ils se sont fait torcher par contre lors de deux matchs hors concours.
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Gros match vs les Barons, ce soir. Les Barons, comme l'Avalanche n'ont été défaits qu'une seule fois...
Par l'Avalanche. Une courte victoire de 2 à 1. En matchs de tournoi ils nous avaient flanqué une détrouille.
Ce soir ils ont pris les devants et ont franchement dominé les cinq premières minutes. Mais au fur et à mesure qu'ils obtenaient leur temps de glace, les jumeaux se sont mis chacun leur tour à tenter de passer leurs défenses et tester le gardien qui , il faut lui donner, a bien tenu son bout. Pendant 20 minutes, à chaque présence, en alternance, Omer et Baptiste ont attaqué. Ils ont frappé des poteaux, visé au-dessus. Mais jamais il n'y avait de coéquipier pour suivre le jeu et prendre les retours.
Finalement, les Barons ont senti le poids cumulé de la pression, se sont faits emprisonner dans leur zone et quelqu'un, je ne sais lequel, a réussi à pousser le puck au fond.
Le jeu a été partagé en deuxième. Aucune punition. Quand les jumeaux ne sont pas à tenter l'échapée ils sont à poursuivre et désamorcer l'échapée adverse. Imaginez un club avec deux Bobby Orr.
Finalement avec 4 ou cinq minutes Omer qui s'échappe toujours en débordant, plutôt qu'en déjouant comme le fait Baptiste trop loin sur son revers pour lancer a déposé la rondelle sur le bâton du gros Ben qui pour une fois a suivi le jeu. Avance de 2 à 1. Avec une demi minute à jouer les Barons ont retiré leur gardien en faveur d'un sixième attaquant, et ça leur a réussi avec une seconde au chronomètre.
Match nul 2 à 2. Mais un match enlevant pas possible. Tous les coachs et leurs joueurs avaient le sourire.
C'est dommage qu'on ait imposé les tirs de barrage dans la LNH.
Un vrai bon match nul c'est aussi spectaculaire et plus honnête, je trouve.
Bon. On remet ça jeudi. Les jumeaux ET Isaac.
J'étais sur le bout de ma chaise de bureau et j'en voulais encore... Tiens, c'est peut-être pour ça les tirs de barrage!!!
RépondreSupprimerSi un doute subsistait en ta capacité de "Story teller", il n'est plus.
RépondreSupprimerMême sans la présence de Jean Béliveau dans le récit, j'étais captivée.
Faut le faire ;-)
Pauvre Gros Bill. Il a été victime d'un ACV apprenait-on hier. C'en est un qui est coriace. On va lui souhaiter du courage.
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