mercredi 21 mars 2012

Light Headed

Je suis allé voir mon médecin de famille c'matin. Quand j'ai besoin d'une mise au point détendue sur mon état de santé, mon bon ami Denis est encore plus fiable que Google.

Je voulais lui parler des variations de pression sanguine que j'éprouve ces derniers temps.  En effet, j'ai constaté que je peux prendre deux poids de 30 lbs au sol, le dos bien droit en pliant les jambes, me redressser, et ce 12 fois de suite sans être étourdi. Mais, me pencher pour prendre un sac de carottes dans le tiroir au bas du frigidaire et hop... j'ai un buzz.

Il semble que ma pression sanguine debout est plus faible que lorsque je suis assis - alors que ce devrait être le contraire.

Bonne nouvelle pour vous chers lecteurs! Je suis en position assise pour écrire.

Si toutefois vous deviez voir quelque chose comme ceci à l'écran:

"yuh" - ce que rédige mon nez si je le heurte au clavier

ou

"kjhn" - si j'atteris sur le clavier, la tête tournée,

c'est que j'aurai eu la mauvaise idée d'écrire debout.

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Les applications pratiques de cette découverte ne font que commencer à faire surface. Mais déjà, elles aideraient à expliquer pourquoi ma tendre et doulce Espouye aurait trouvé des légumes dans l'armoire à pain ce matin. Je devais être encore étourdi d'avoir rangé les carottes!

Autre application possible... Prendre davantage de temps au lever du matin pour me sortir du lit. Je vais donc régler mon cadran un peu plus... tard...


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Aujourd'hui pourtant, je persiste à croire que je suis plus cohérent, intéressant, mieux disposé pour le travail intellectuel quand je suis debout. Et absolument brillant lorsque je marche, ce qui fait plein de sens puisque le geste stimule la circulation sanguine.

Pour devenir un auteur il me faudrait sans doute installer un clavier sur un tapis roulant.

Quand je suis assis, j'ai l'impression que le flux inspirationnel est intermitent.

Et quand je suis couché, avant de m'endormir, mon esprit ne fait que ressasser, remâcher des idées comme un vache digère trois ou quatre fois son foin, en ruminant. D'où l'importance de me mettre au lit avec des idées heureuses.

Sur ce, qu'ils soient debout, assis ou couchés, ayons une pensée pour tous les étourdis du monde.

Moi je me lève, avant d'être à nouveau affligé de pensées cohérentes.

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