La journée a commencé bien tôt.
Punayse s'est arrachée du lit à 7 hres. Omer avait une finale de tirs de basket... Truc qu'il a ajouté comme ça récemment. Baptiste les a accompagnés. Isaac était en visite chez les Londono-Velez.
J'ai dégagé la cuisine, du lavage, préparé trois sacs d'équipement de hockey.
J'ai dû attendre vers 11 hres pour voir revenir les jubilaires et leur mère. Les jumeaux portaient fièrement leur "beanie" de fête, Baptiste son t-shirt des Nordiques et son frère ses nouvelles espadrilles.
Mais quelque chose cloche.
Omer boude. Et tant va Omer, tant va sa mère. Voulant faire relaxe, il aurait précipité ses lancers. Il a fait mouche huit fois. Ses rivaux; 9 et 10. C'est sa fête mais les dieux du basket lui ont tourné le dos. À première vue, insconsolable.
Je suis allé chercher Isaac à temps pour qu'il avale une croûte. Et foute le bordel dans la maison. Lui et Omer s'empoignent comme seuls deux frères le peuvent. Baptiste est d'humeur à propager le délire.
Je m'applique à ménager leur mère. Grand départ pour Moose Jaw. Environ 1 heure de route. Kratchmo et moi descendons à l'arène. Les trois autres poursuivent vers le spa!
Une finale de compétition provinciale se déroule sur deux matchs au total des buts. Isaac s'y est produit l'année dernière aux côtés de Jacob Laliberté-Desgagné. Jamais ils n'avaient joui d'une avance. Les augures ne leur prévoient pas un sort meilleur cette année.
Avant le match, le numéro 3 me confie être nerveux. Je lui suggère de s'impliquer physiquement dès le départ... euphémisme pour "frappe ou laisse-toi faire frapper". Rien de pareil pour chasser les papillons.
Ça eu l'air de marcher. Enfin pour 10 minutes. L'adversaire se laisse surprendre... trois fois plutôt qu'une.
Kratchmo a encore ses jambes pour relancer l'attaque mais sur la bande il trouve des morceaux plus gros que lui pour se tirailler. En fin de deuxième avec un compte de 4-2 en leur faveur, il lance un jeu de tic tac toe, de la défense, au centre en retrait, à l'ailier dégagé. Retour au vestiaire avec une avance de trois buts intacte.
Notre équipe change de gardien- oh-ohh. Il n'y en a pas un plus fiable que l'autre mais celui qui était dans les buts jusque-là s'était surpassé. Celui qui le remplace EST surpassé. Il tombe. Il perd la rondelle de vue. Les baigneurs reviennent du spa. C'est 5 à 4 et les partisans locaux sont en verve.
Après la deuxième Gus, le père du représentant Vogelsang de l'équipe m'avait demandé s'il fallait s'appliquer à embouteiller les opposants et maintenir l'avance. Je lui ai répondu qu'il fallait plutôt maintenir le style de jeu qui nous valait l'avantage. Sur la glace, c'est l'inverse qui se produit jusqu'à ce que le coach demande un arrêt du jeu... Peu à peu les garçons retrouvent leurs jambes. Moose Jaw accorde une échapée de trop... 6 à 4! Mais reprennent l'initiative du jeu. 6 à 5!! À un certain moment le coach adverse retire son gardien. Crampe du cerveau sans doute. Avec deux minutes à jouer dans une série au total des buts! Dieu merci pour lui, à la mise en jeu suivante, quelqu'un l'a réveillé et le gardien est reparu. Rien n'y fit. Les Aeros marquent à nouveau. Victoire de 7-5.
Commentaire d'après match d'Isaac: "Sont gros! Et ils sont vites!" Il a mangé assez de bande et de glace pour se passer de souper. Suite demain soir à Regina.
Retour d'une heure direction Cooperators à Regina. À nouveau la foire d'empoigne dans l'auto. Petit arrêt à la maison pour avaler quelques fruits et se faire des escarmouches. Où trouveront-ils l'énergie pour patiner? Vrai, ils ont vaincu les mêmes adversaires 6-0 dimanche dernier.
Avant la partie, Omer et Baptiste se font chanter Happy Birthday par leurs camarades. Les enfants ont l'air détendus. Bien plus que nous les entraîneurs qui multiplions les directives sans s'entendre entre nous. Rappelons le double enjeu du match. D'une part bien sûr le progrès dans les éliminatoires. D'autre part, s'assurer la présence d'Omer au troisième match qui on se le rappelle coïncide avec la démonstration d'Expo-science à Saskatoon.
La stratégie adverse est claire dès le départ. Accrocher, faire trébucher, prendre toutes les dispositions voulues pour ralentir le petit casque rouge. Et ils y parviennent! L'arbitre décerne une ou deux punitions mais sans doute pour niveler les chances en attribue une à Omer. Sa première à vie, je crois.
Baptiste, lui, n'est pas marqué. Son casque marine détonne moins, et les quelques pouces de gabarit de plus le rendent moins... invitant. Il décoche quelques bons tirs. Un remarquable de la ligne bleue atteint la tête du gardien et rebondit derrière le but. Mais ce sont les Rockies qui quittent la première avec une avance de 1-0.
Omer catastrophé est convaincu qu'ils vont perdre et que la saison est finie. Il déplore l'accrochage et les insultes (asshole) dont les assaillants l'abreuvent.
Deuxième période. Baptiste en loge une à la droite du gant du gardien. 1-1. Omer ( et papa) respirent. Derrière le banc des joueurs les entraîneurs se coordonnent. Notre équipe manque de belles occasions de marquer en tentant de déjouer jusqu'au dernier les adversiares alors qu'ils ont de meilleures occasions de lancer quand il reste un défenseur entre eux et le gardien. Mikael comprend le premier et tire depuis la bande à la hauteur du point éloigné du cercle de mises en jeu. Le gardien donne deux retours et quelqu'un la pousse finalement dedans. 2-1 pour nous.
La tactique de ralentir Omer ne cesse pas pour autant. Dans une mêlée devant son but, il écope d'une deuxième punition où se trouve déja un des nôtres. Défense à 3 contre cinq. Ou ATTAQUE à 3 contre 5! Baptiste dans la mêlée. Lui, Louis-Philippe et Carter décident que d'avoir deux joueurs de moins sur la glace, c'est sympa. L'Avalanche a lancé 5 fois et les Rockies n'arrivent pas à franchir le centre. C'est drôle le hockey mineur!
Omer revient au banc, frustré. On n'a jamais besoin de lui mettre le feu aux fesses pour qu'il joue. Il faut plutôt s'employer à éteindre l'incendie qui le consume. Carter fait une descente à la Omer et passe les menottes au gardien. 3 à 1. Avanat la fin de la période, un lancer de la ligne bleue trompe la vigilance de Daisha.
3-2 fin de la deuxième.
Début de troisième. Omer arrête le numéro 14 (son tortionnaire numéro 1 de la soirée) en échappée, lui reprend la rondelle et s'envole. 4 à 2.
Un moment plus tard, il redécolle et avant de contourner les défenseurs il a allumé des réacteurs qu'on ne lui connaissait pas. 5 à 2.
Daisha se distingue avec trois arrêts à bout portant. Pourtant un autre tir de loin lui échappe. 5-3.
Dernière minute. Retrait du gardien adverse. Qui vous pensez va cueillir une rondelle égarée et river le sort des Rockies? Je pense qu'il aurait voulu passer devant leur banc et les narguer mais c'est pas dans le style de la famille... du moins jusqu'ici.
Après le match, Baptiste corroborait les rapports d'Omer sur les insultes . On lui avait dit: Go to hell! Ce à quoi il aurait répondu: "Where do you think I come from?"
Ce soir, Punayse qui a tout vu depuis les gradins où elle s'est employée au clairon nous a servi une "galvaude".
Petits pois, poulet, sauce hot chicken sur un lit de frites et de salade de choux.
Pas la peine de sortir un gâteau de fête. Plus assez de souffle pour raser les chandelles! Une crème caramel au dessert, un film de Transformer et tous sont knocked-out. J'ai vu Omer s'endormir sur le sofa une bonne heure avant la fin de ce film interminaaaaable. Juste pour le plaisir de le ramasser et l'étendre tout habillé sur son lit. Je dis le plaisir.... C'est un plaisir plus éreintant que le dernière fois que j'ai fait le coup. Il était un an plus lourd!
Allez. La messe est dite. Rapportez les bonnes nouvelles des héros du samedi.
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